Simon Belmont "à croc" aux vampires.
Avide de tester un nouveau jeu sur ma console blanche et poussiéreuse, je repère une jaquette qui m'a l'air intéressante et sur laquelle un nom m'évoque beaucoup de choses : Castlevania. N'ayant jamais joué aux opus précédents, j'en avais pourtant beaucoup entendu parler par des amis qui affectionnaient cette série. A l'époque, je ne connaissais pas toute l'histoire, pas même le style des personnages, mais l'envie de me plonger dans son univers me démangeait.
Castlevania, histoire d'un chasseur de vampire : Simon Belmont. Rejoint par d'autres, il se lance dans la quête ultime de vaincre Dracula. Une promesse de vivre de forts moments en contrôlant l'homme au fouet.
M'attendant à une aventure épique, des personnages charismatiques et un scénario prenant comme je les aime, je fus vite déçue. Le seul point fort reste la musique. Si Grant et Eric sont de loin mes personnages préférés par leur classe et drôlitude, d'autres comme Maria et Alucard m'ont fait faire un énorme facepalm sur ma wiimote (je pense que le A doit encore être imprimé sur mon front). Carmilla quant à elle me laisse sans émotion dominante. Son caractère me fait l'apprécier (j'aime les méchantes manipulatrices qui s'y croient à mort), mais ses vêtements (sisi, c'en sont) m'ont rebutés dès que je l'ai vue sur l'écran de sélection des personnages. Je veux bien qu'une vampirette soit séductrice au possible, mais là elle méritait juste d'atterrir dans un hentai.
Par curiosité et sur les conseils d'un ami me vomissant des mots doux à l'égard des personnages revisités, j'ai été fouiné un peu du côté d'un autre opus de la série : Symphony of the Night. Effectivement. Passer d'un Alucard bien mis, charismatique, mystérieux, avec la touche du vampire parfait à un Séphiroth juvénile, ya de quoi être traumatisé. Pis encore : Maria... La douce d'Alucard, femme d'une beauté envoûtante, réduite à l'état de loli couinant des incantations de Magical Girl. C'est affligeant.
Stoppons là le flot de vulgarités navrantes à propos de la remasterisation des characters et passons au coeur du jeu. Les personnages répondent plutôt bien mais pour peu que vous ne maîtrisiez pas parfaitement le contrôle de votre wiimote, certains ennemis ne vous laisseront quasiment pas le temps d'attaquer. A moins de jouer contre un autre joueur, la seule manière de vous en sortir sans devoir recommencer une centaine de fois est de bourriner comme un fou en espérant ne pas laisser le temps à l'autre de vous donner ne serait-ce qu'une pichnette.
Il y a trois phases principales dans le jeu : le mode VS., le mode Château et le mode Histoire.
Dans le mode VS. c'est assez simple, vous enchaînez les duels contre la machine ou contre un autre joueur. Quand votre jauge d'énergie est pleine, vous pouvez lancer l'attaque spéciale du personnage qui retire généralement la moitié de la vie de l'adversaire (en admettant qu'elle réussisse). C'est donc ni plus ni moins qu'un défouloir, si vous voulez régler son compte à celui qui vous a piqué vos chips.
Le mode Château consiste à traverser les salles du domaine de Dracula pour arriver jusqu'à la fin. Vous pensiez avoir une autre vue du château? Faire de l'exploration tout en combattant comme dans la plupart des jeux de rôles? Eh bien non, vous vous contentez d'enchaîner les duels, encore, dans une succession de salles choisies en fonction de l'endroit du château dans lequel vous vous trouvez.
Le mode histoire quant à lui vous dévoile l'histoire complète du personnage que vous choisissez en... enchaînant dix duels. A mi-parcours, vous vous battez contre un semi-boss pour finir soit contre Dracula (comme Alucard), soit dans la Faille Temporelle (comme Sypha). Je ne sais pas s'il y a d'autres alternatives, étant donné la redondance du système du jeu, j'ai préféré le fuir.
Pour ceux qui n'y auraient pas encore joué donc, je ne le recommande pas du tout sauf si votre passion secrète est de secouer votre manette comme un shaker en appuyant sur tous les boutons parce que les combos vous énervent ou que vous n'arrivez jamais à les faire.
Un jeu décevant donc pour les amateurs de scénarios et de personnages bien ficelés.