Castlevania Lords of Shadow 2
Critique réalisé sur la version Xbox 360
Genre: Action-Aventure, Beat'em all
Éditeur: Konami
Développeur: Mercury Steam Entertainment
Sortie le 27 février 2014
Attention, risque de spoiler pour Castlevania Lords of Shadow ! (T'es prévenu enkulay :3)
En 2010 sortait Castlevania Lords of Shadow développait par Mercury studio, jeune studio européens (espagnol) sous la houlette du producteur Hideo Kojima: le projet- un Castlevania à la sauce beat'em all*- lors de son annonce avait de quoi laisser songeur et dubitatif, surtout lorsque l'on s'attaque à une franchise de ce calibre autant dire que l'on est attendu au tournant. Pourtant a la sortie du jeu, le studio nous livrait un titre visuellement splendide, long et accrocheur. Le succès critique et la fin du jeu amenait logiquement a une suite qui est maintenant de sortie. Pour notre plus grand plaisir ?
I'am no longer Gabriel...
Gabriel Belmont désormais devenu Prince des ténèbres, Dracula pour les intimes, depuis la fin du premier jeu et de son combat contre Satan n'est plus que l'ombre de lui même, il erre dans son château en robe de chambre en se lamentant sur la mort de sa chère femme Marie. On retrouve le bonhomme fatigué, usé, rincé, de sa condition d'immortels traversant les ages, et l'éternité c'est plutôt long surtout sur la fin. La dessus un vieille ami à lui, Zobek, le prévint que Satan prépare son retour dans l'ombre et lui propose un marché avec en retour la promesse de mettre fin à son immortalité afin qu'il puisse retrouver sa défunte famille.
L'entame du jeu est aussi l'occasion d'assister à l'époque du règne de Dracula au sommet de sa grandeur alors que les Hommes tentent de l’anéantir en attaquant son Château via une séquence des plus spectaculaires. Une bonne occasion pour le joueur de se confronter à quelques preux chevaliers de la confrérie venue nous importuner, sous la forme d'un didacticiel et de découvrir les nouveautés de cet opus.
Tu Tâte le fouet
La plus grosse innovation réside dans le fait que les développeurs ont enfin créer une caméra libre que le joueur dirige à son gré comme bon lui semble offrant un peu plus de souplesse pendant les combats alors que le premier volet avait lui opté pour une caméra dirigé et fixe selon les plans, le joueur n'ayant aucun contrôle sur cette dernière même si la caméra était toujours bien placer de façon a ne jamais gêner le joueur dans sa progression.
Exit la croix de combat du premier volet, ici notre héros utilise un fouet constitué de son propre sang pour tarter les ennemis, dans les faits les deux armes ont plus ou moins les mêmes enchaînements et les mêmes animations de combat avec des coups directs et des coups à distance, le tout étant de varier les enchaînements de bouton afin de créer de puissant combos dévastateurs pour détruire nos ennemis. En plus de son fouet au long de l'aventure Dracula récupérera deux armes qui respectivement remplace les barres de magie blanche et de magie noire de l’épisode précédant: l'épée du néant est là pour siphonner la barre de vie de l'ennemie pour se soigner et les Griffes du chaos sont là pour casser la garde des adversaires les plus retors et de leur donner quelques bourre piffes bien sentie.Il faudra user d'esquive et de parade afin de faire monter la barre de concentration, pour que le joueur récupère des orbes en frappant les ennemis afin de remplir les deux jauges de magies, mais attention un coup encaisser remettra à zéro votre barre de concentration ! Le beau jeu est donc de sortie, ne comptait pas finir le titre en martelant le bouton d'action comme un benêt pendant prés des 15 heures de jeu qui le composent.
Ayant toujours un atout dans sa manche notre héros pourra notamment lancer des dagues de sang, geler ses ennemis et balancer des bombes via ses deux armes secondaires, se transformer en brume, bien pratique pour esquiver un coup d'épée bien placer et enfin se transformer en dragon badass mother fucker.
En cas de besoin Dracula pourra utiliser toutes sortes de reliques sacrés collecter au fil du jeu ou acheter via la boutique de notre amis le Chupacabras grâce à des points d’expériences amasser en tuant des ennemis, parmi ces reliques on peut trouver les Larmes des saints ; une potion pour récupérer de la santé ou bien Les Horloges de Stolas qui permettent de suspendre le cours du temps afin de prendre un avantage certain sur son adversaire lors d'un combat, et bien d'autres reliques encore à découvrir. A noter que les points d’expérience servent aussi à débloquer des combos via les arbres de compétences de chacune des armes de notre protagoniste. Lords of shadow 2 conserve le subtil et efficace système de combat de son aînée en y apportant quelques nouveautés, toujours aussi plaisant à jouer manette en main.
Toujours aussi mordant ?
Devant la profusion d'outils mis a la disposition du joueur on peut légitiment se demander si Dracula n'est pas un poil surpuissant ? Et c'est bien la le premier faux pas du jeu, son prédécesseur offrait une certaine difficultés qui le démarquait des autres titres de son temps, ici dans sa globalité le jeu est moins dure que son prédécesseur ce qui obligera les habitués a se lancer dans l'aventure en mode de difficultés plus élevés faute d'avoir un tant soit peu de challenge en mode normal. Terminer les énigmes du premier opus qui égrenait notre parcours d'un poil de réflexion, dans Lords of shadow 2 elles on été remplaçait par des Pseudo-phases d'infiltration assez mal conçu ou les actions se résument à détourner l'attention des gardes avec une nuée de chauves souris pour passer ni vu ni connu ou bien encore se transformer en rat et se faufiler dans les conduits d’aérations. On ne peut pas reprocher à Mercury studio d'avoir essayer d'apporter quelques nouveautés mais le fait est que ces phases d'infiltrations sont inintéressantes et répétitives, heureusement elle ne constitue qu'une petite partie du jeu pour notre plus grande joie.
De plus le jeu ne brille pas par sa technique, peut être du au fait que l'on commence doucement mais sûrement à être habitué à s'abreuver d'images de jeux nouvelles générations sur PS4 ou XBOX One, on ne peut que constater le fait que le jeu transpire l'aliasing*, notamment dans les phases en extérieurs surtout dans l’époque contemporaine, mais aussi lors des cinématiques. Ce coté technique fatigué peut notamment s'expliquer par le fait que les développeurs ont opté pour une caméra libre, les développeurs on du faire des concessions graphiques pour que le jeu ne rame pas, soit dit en passant question fluidité le jeu affiche ses 30 fps (images par seconde) fièrement, sans baisse de Frame rate* sur la version xbox 360.
Heureusement, le jeu peut compter sur une direction artistiques de toute beauté, on retrouve de grands panorama : Château abandonné, Jardin floral et Catacombes lugubres nous montrant tout le superbe boulot effectué sur les décors du jeu, sauf qu'on ne peut pas en dire autant pour ce qui est des décors contemporains orientés SF, il faut savoir que le jeu nous fait jouer dans deux époques, la contemporaine ou l'on se combat contre les forces de Satan et une époque parallèle au temps ou Gabriel Belmont/Dracula faisait régnait la terreur, pour une quête plus personnelle. Les décors type contemporains pour dire la vérité sont assez quelconques, entre laboratoires, ruelles et station de métro délabré rien ne sort du lot et sont tous oubliables nous donnant la fâcheuses impressions de tourner en rond lorsque l'on parcours les différents tableau proposer par le jeu.
On saluera les compositions musicales de qualité ainsi que les doublages des protagonistes principaux doublés avec brio par Robert Carlyle et Patrick Stewart entre autres.
Un dernier mot sur le scénario qui si il ne brille pas par son originalité réserve tout de même son lots de moments épiques et grandioses, toutefois un dernier bémol au tableau, la fin est trop vite balancer et nous laisse comme un goût d'inachevé dans la quête de notre bon ami Dracula.
Après un très bon premier épisode la Saga Lords of Shadow s’achèvent sur une petite déception, souffrant de la comparaison avec son illustre aîné mieux vaut se concentrer sur les forces en présence du titre. Le jeu propose une aventure assez longue, divers défis et beaucoup de secrets à découvrir au fil de l'aventure, le tout porter par un Gameplay, une direction artistique et une bande son réussis. Un titre solide pour une poignée d'euros.
LES PLUS:
*La direction artistique
*Gameplay solide
*Bande son et doublage réussis
*Les Boss
*La caméra libre
*Assez rythmé et bonne mise en scène
*Bonne durée de vie
LES MOINS:
*Techniquement et graphiquement pas fou
*L'aliasing
*Les phases d'infiltrations
*Les décors contemporains SF
*La fin...
GON (Pierre Manceau), GameKulteur
*Définition Aliasing : Effets de crénelage sur un écran dans un jeu 3D. Un jeu anti-aliasé est un jeu dont le rendu à l'écran est lisse sans effet d'escalier sur les contours.
*Définition Beat'em all : Littéralement "Frappez les tous". Désigne les jeux de combat où le personnage incarné par le joueur progresse dans les niveaux en combattant de nombreux ennemis à la fois.
*Définition Frame rate : Littéralement taux d'images. Plus ce taux est élevé, plus l'animation est fluide.