Pour la sortie de la compilation, j'ai eu envie de me refaire ces trois opus et donc de commencer par le "plus mauvais des trois". Du moins, il est connu de cette manière-là, sans pour autant être un mauvais jeu, et après l'avoir terminé quasi deux fois avec d'autres personnages bonus, je ne peux que m'aligner avec cet avis.
Il a eu du mal à vraiment se démarquer des autres titres de la franchise sur cette console.
Comparé à Dawn of Sorrow et Order of Ecclesia, ce jeu cherche à introduire de nouvelles mécaniques tout en restant fidèle à l’ADN de la série, avec un succès variable.
La principale nouveauté, sans doute l’une des plus discutées, est le système de duo entre Jonathan et Charlotte. Cela apporte un aspect stratégique intéressant, notamment pour alterner les compétences de combat et de magie, (ce qui n’est pas sans rappeler une mécanique déjà présente dans Castlevania III).
Cette idée de permutation entre les deux personnages est bien pensée, mais n’apporte pas autant de fraîcheur qu’espéré, avec un gameplay qui reste finalement assez classique malgré cette tentative d’innovation.
C'est agréable d'avoir un deuxième personnage qui peut être invoqué et frapper avec nous, mais pour le reste, ce n'est ni plus ni moins que ce qui est déjà proposé sur les autres opus, avec les mêmes touches, en invoquant un personnage de plus. Dommage, car avoir un duo me semble être une excellente idée, mais cela aurait dû être autre chose que presque seulement un visuel. Je pense qu'ajouter une simple modification de comportement (soin, soutien, attaque, défense) aurait directement pu ajouter beaucoup plus de profondeur à ce jeu.
Et justement, en parlant de profondeur, enfonçons-nous dans le level design. Portrait of Ruin se distingue par ses tableaux magiques, qui transportent les joueurs dans des environnements hors du château de Dracula.
Ce choix permet de rompre avec la monotonie des couloirs gothiques et d'explorer des lieux plus variés. Un plus qui a un certain charme et qui en aurait certainement beaucoup plus si l’on avait pu visiter autre chose que de gros couloirs dans des environnements très fermés. Cependant, la contrepartie est que le château lui-même est plus petit, ce qui peut frustrer les fans des vastes explorations typiques de la série. J’aurais voulu saluer cette prise de risque, mais la réutilisation des donjons en mode inversé me semble finalement assez misérable et peut vite nous ennuyer. J’imagine que les aficionados, qui attendent un new game + pour avoir un donjon inversé, se sont sentis un peu pris au dépourvu quand on nous l’impose dans l’aventure principale, dans une sorte de gros hub final, peu subtil.
Comparé à Dawn of Sorrow, qui inaugurait la DS avec des fonctionnalités tactiles parfois mal exploitées, Portrait of Ruin s’en affranchit complètement, se concentrant sur des contrôles plus traditionnels. Les combats de boss sont également bien plus corsés, ce qui n'est pas pour me déplaire. On ne comptera plus sur du farm, mais il faudra analyser les patterns des boss pour s'en sortir, et cela permet de casser la monotonie. Je peux comprendre que cela puisse frustrer ceux qui s'attendent à une composante RPG plus présente. Ce n’a pas été mon cas, bien au contraire !
Globalement, je ne déteste pas mon expérience sur ce jeu. Je dirais même que je l'ai assez appréciée pour son ambiance, son bestiaire varié, et sa bande-son mémorable, qui mélange jazz et musique gothique (une combinaison qui fait toujours mouche dans l’univers de Castlevania). Toutefois, il n’atteint pas tout à fait les sommets d’un Order of Ecclesia, souvent jugé plus abouti en termes de gameplay et d’atmosphère.
Un jeu qui fait quelques pas en avant, tout en conservant les éléments classiques qui font le succès de la série. Il réussit à innover par moments, mais ne parvient pas toujours à dépasser les attentes, notamment face à ses illustres prédécesseurs sur DS.
Un épisode apprécié, mais peut-être un peu en retrait dans la trilogie DS. Je suis content d'être parvenu au bout et je peux comprendre qu'il ne soit pas au niveau de ses collègues sur la même console.
Ps: Je termine actuellement le mode Richter. (Une sorte de new game + après avoir eu la vrai fin.) Il n'y a plus d'écran pour l'inventaire, juste une pause dans le jeu. Une carte en petit, pas de tuto et pour connaitre les commandes spéciales c'est à vous de regarder ça sur internet.
C'est pas des plus engageant, ce qui est dommage, car la variation dans le gameplay est sympathique.