Toi qui entre ici abandonne toute espérance
Pendant toutes ces années, les rares chanceux qui avaient put y jouer, le présentait souvent comme le meilleur épisode de la série devant Super Castlevania IV et surtout Castlevania Symphony of the Night. Originalement sorti au Japon sur PC Engine en 1993, l'une des console 2D la plus puissante de son époque et la seule équipé d'un lecteur CD, Castlevania Rondo of Blood est enfin édité en Europe sur console de salon. Après ces 17 années passé à la douane, le jeu n'aurait-il pas trop vieilli ? Est-ce que Dracula mourra pour de bon dans des hectolitres de sang à la fin de ce jeu ?
Servi par un dessin animé d'introduction, avec voix-off digitalisés en Allemand (ambiance Nosferatu), musiques orchestrale, ambiance gothique, le moins qu'on puisse dire c'est que le jeu envoie très fort dès le démarrage. La partie lancée, le jeu explose par son visuel magnifique : le soin apportés au décor et à l'animation des personnages est époustouflant. Les décors sont très bien designé, et intègre quelques références au précédent épisodes tout en y ajoutant des passages secrets qui permettent de parcourir les niveaux différemment. Sachez que le passage que vous prendrez iras jusqu'à influer sur le déroulement de l'histoire.
Plus léger, que ces ancêtres, le personnages de Richter Belmont, romps avec le traditionnel chasseurs de vampire bas du front des épisodes d'alors. Avec son look très jeune, entre ninja et Ryu de Street Fighter, Richter préfigure les personnages des épisodes notamment Alucard de l'épisode SOTN. Le travail des animations sur Richter est superbe le personnage bien animés, à part une démarche un peu lourde, dispose d'une bonne palette de mouvements très impressionnants pour l'époque.
Les ennemis, redessiné pour l'occasion (dans la haute résolution de l'époque), on vue leur palettes de mouvements amélioré, assez dur à terrasser, ils n'en sont pas pour autant impossible à battre. La grande qualité d'avoir rajouté des étapes dans les mouvements des personnages est de rendre leurs actions plus lisible et pour peu que l'on fasse attention à leurs mouvements on trouvera facilement les défauts dans leurs attaques pour les contrer.
Le gameplay par contre ne surprendra pas les joueurs de Castlevania Nes et pourrait même en décevoir certains. En effet le jeu ayant été à l'origine développé sur PC Engine (manette à deux boutons) les actions sont donc limité, on y trouve bien une esquive, en appuyant deux fois sur le bouton saut, mais pas de fouet qui tourne dans les airs ou même d'attaque en diagonale. Autres déceptions pour qui ne connaitrait pas les Castlevania classiques, ici pas de point expériences, pas de bibliothèque ou acheter des gemmes et autres objets, la progression se fait à l'ancienne comme dans un jeu d'arcade (hormis les raccourcis... bref vous avez compris). Enfin dernière innovation et de taille pour les joueurs, qui comme moi, n'ont pas les réflexes très aiguisés : l'apparition des sauvegardes ! En 2011 ça à l'air de rien, mais mourir pour la dixième fois face au même ennemi et être obligés de refaire tout les niveaux est une peine beaucoup trop dur (même pour les rétro-gamers avertis). Je fût alors très content de découvrir une sauvegarde automatique au début de chaque niveau (amélioration de l'ancien système de mot de passe) ce qui permet d'appréhender le jeu de manière bien plus sereine, d'autant plus que comme dans tout bon Castlevania les choses se compliquent très vite, pour devenir infernal.
En résumé, Castlevania Rondo of Blood est un petit bijou, sur tout les plans. Graphiquement superbe malgré les années, la qualité du design global et l'ambiance général soutenu par une musique d'ambiance gothique satisferont immanquablement les fans de Castlevania et saurât aussi sans doute charmés les autres. Les amateurs de la version Super Nes lui reprocheront son gameplay rigide, proche de la Nes, qu'importe, ce que ce jeu fait, il le fait très bien !