Le jeu qui rend chèvre!

A mi chemin entre la série sentimentalo-taré interactive et le puzzle game bien tordu, on a Catherine qui de manière très étrange parvient à lier deux pans de gameplay qui n'ont rien à voir entre eux.

On y incarne Vincent, un trentenaire un peu pataud, qui se complait dans sa vie simple avec un job moyen et une relation longue durée qui n'avance pas avec sa copine (et pourquoi pas d'ailleurs?). Sauf que cette dernière, Katherine a des envie un peu plus sérieuse et dès les premières minutes de cinématique fait comprendre à notre héros qu'elle veut une robe blanche et un banquet.

Et là c'est la descente aux enfer. Après une soirée bien arrosée, il se retrouve au pieu avec une charmante demoiselle, de dix ans sa cadette, gaulée comme un missile skud, en dentelle et avec le même nom que sa copine...avec C. Du coup on se retrouve à essayer de gérer la vie sentimentale de Vincent en envoyer des SMS dans les chiottes de son bar pour repousser ou attirer la gourgandine, tout en rassurant ou en éloignant au fur et à mesure Katherine.

Et quand la soirée au bar est terminée, que l'on a bien tapé la discute avec tous les piliers de comptoir, Vincent rentre chez lui, pose sa tête sur un oreiller et se met à rêver qu'il gravit un énorme tas de caisse et c'est là qu'entre en jeu la seconde grosse phase de gameplay, le puzzle game.

Cette partie est dur à en chier du verre pilé. J'ai pourtant fait la première partie en Facile et déjà, c'est loin d'être la panacé. Le concept étant de monter en déplaçant des caisses qui en soutiennent d'autres, en ne pouvant grimper qu'une caisse par une caisse, en se suspendant etc. Le jeu varie très vite les plaisirs (et les douleurs) en amenant des caisses qui bougent toutes seules, des caisses explosives, des caisses hérissées de pique et j'en passe.

Le jeu est enrobé globalement de fort belle manière. Le cell-shading de Atlus est impeccable et l'univers est juste génialissime. L'ambiance fonctionne aussi sur les musiques très bien composées. Bref d'un point de vue strictement factuel, le jeu fait ce qu'il fait de fort belle manière...

Mais ce n'est pas tout! Ce qui est vraiment génial, c'est que Catherine est un jeu qui réfléchi et qui pose des questions, jamais de manière lourdingue, prévisible ou clichés (ce qui, à vrai dire me faisait vraiment peur) mais de manière drôle, subtil ou direct en fonction des passages. Tout passe par ce personnage dont on ne contrôle qu'une partie de la vie et du casting qui est impeccable en toute situation.

Bref Catherine est une putain de perle qu'on a bien eu la chance de voir arriver chez nous. C'est drôle, super dur, extrêmement attachant et addictif par sado-masochisme! Oh et il y a une belle blonde sur la jaquette...ça ne mange pas de pain.