Ce que je n’ai jamais réussi à comprendre, c’est ce côté maso de l’humain, ce côté de la personnalité qui nous fait aimer voir des films d’horreur alors qu’on est vraiment mal à l’aise. Les die & retry, c’est exactement comme ça que je les vois. Que ce soit Bloodborne ou Super Meat Boy, ou maintenant Celeste, on a mal, on meurt, on est frustré, mais on en redemande.
Effectivement, pour une personne qui ne connaitrait pas Celeste, je décrirais simplement ce jeu comme un Super Meat Boy, qui a une histoire (pas profonde certes), un gameplay qui se renouvelle à chaque niveau malgré l’unique pouvoir de l’héroïne et une OST qui fait plaisir aux oreilles. C’est un jeu dans lequel on souffre pour avancer de quelques pas sur certains écrans, on maudit le jeu, on fait n’importe quoi et après une centaine de morts, on réussit et on en tire une satisfaction infinie.
Ne le cachons pas : le challenge est au rendez-vous. Faire le jeu en ligne droite ça va. Dans chaque niveau, il y a des fraises à récupérer qui demandent des manipulations un peu plus tordues. Et ensuite quand on a récupéré toutes les fraises, on peut s’amuser à faire les face B, à savoir le même environnement en bien plus dur. Après si on en veut vraiment encore un peu plus, il y a les face C. Et rien qu’avec un concept aussi simple, on prend son pied.
Celeste n’a pas besoin d’un gameplay surdéveloppé, ni de cinq pages de critique pour se placer dans le classement de mes jeux préférés de 2018. Le titre est intelligent, prenant, frustrant et c’est un véritable plaisir d’y retourner pour essayer de le terminer à 100%.