Jericho, FPS bourrin, se révèle à la fois ordinaire et particulier.
Incarner tous les protagonistes d'une bande de soldats psy qui veulent empêcher une apocalypse démoniaque de s'abattre sur le monde, dans une ambiance travaillée et malsaine s'avère des plus plaisants.
Le soft ne s'embarrasse pas du superflu, et propose de l'action ininterrompue, un shoot aux munitions illimitées pour des heures de carnage solo.
Les graphismes, sans être profondément détaillés et quelques fois trop sombres, conviennent tout à fait à l'expression insalubre des décors qui composent les 5 différentes époques du jeu.
Les musiques et les doublages servent à merveille cette histoire complexe, inventée par le maître du fantastique Clive Barker, mais la mise en scène pauvre compromet son atmosphère glauque.
Les 6 personnages jouables permettent un gameplay varié et (presque) toujours intéressant : la sorcière adepte de la lame côtoie la mitrailleuse lourde, le sniper, le guérisseur et autres mages technos. Les pouvoirs magiques se mêlent donc aux canons pour des tactiques meurtrières, même si elles sont mises à mal par l'intelligence artificielle relative des coéquipiers, constamment mis à terre et qu'il faut sans cesse réanimer.
Le déroulement classique et les Boss peu inspirés renforcent la répétitivité de l'action, la fin abrupte se révélant frustrante.
Et il n'existe finalement aucun mode multijoueur pour ce titre à l'ambiance infernale.
Une expérience puissante malheureusement dépourvue de génie créatif et de souci du détail.