Un très beau titre ennuyeux

Immédiatement captivé par l'esthétique vive au trait, néanmoins assez caractéristique de ce genre de production, je me suis lancé dans le jeu, un peu au détriment du thème principal du deuil, qui me rebutait d'emblée.

Après avoir saisi les quelques mécaniques assez intuitives de suivi des personnages dans leur vie quotidienne, l'immersion dans le village de Yesterby (village pluvieux du fin fond du Royaume-Uni, je suppose) est assez bien amenée, et le drame survient dans la foulée.

C'est par cet événement fédérateur que l'on fait connaissance avec tous les habitants au fil du temps. On va suivre une fille (Connie, la sœur de la défunte) qui devra surmonter toute cette tempête émotionnelle.

À partir de là, j'ai commencé à doucement décrocher en raison du rythme lancinant et mélancolique qui ponctue les différents dialogues et actions à accomplir. Ce sont des dialogues, somme toute réalistes et bien écrits, mais qui ne m'ont guère enthousiasmé dans la poursuite de la campagne.

J'ai tout de même terminé l'ensemble à grand renfort de la fonctionnalité d'accélération du temps (qui cycle des journées avec des ambiances jour/nuit).

Techniquement et d'un point de vue narratif, c'est assez réussi, mais je pense qu'il faut être dans un état d'esprit propice pour se laisser immerger (sessions très calmes, attachement aux personnages, sensibilité à la folk lancinante).

C'est un avis mitigé, car l'appréciation va vraiment dépendre des profils de joueurs. Personnellement, l'ennui l'a emporté. Dommage.