Commandormir avec un pareil jeu installé sur le PC ?
Commandos numéro 1, c'est simple, est aussi bon que le jeu de mot ci-dessus est nul. C'est dire.
Commandos numéro 1, c'est l'appel au jeu parfait, une ode à la préparation et au dépassement de soi.
Commandos (numéro 1, on a compris), c'est une implication de tous les instants, une concentration d'acier sur un moral de fer. C'est l'apprentissage lent, parfois douloureux, toujours ardu, jamais injuste, des mécanismes de chaque niveau, des mécanismes du jeu, des mécanismes imposés par les développeurs. Intelligemment imposés, la marge de progression s'étalant telle la lave visqueuse sur la pente douce de l'Etna (en clair : elle est progressive, mais il ne faudrait tout de même pas trop s'attarder sur place).
Commandos, c'est savoir se plier à un gameplay exigeant, s'imposer une discipline militaire pour parvenir à la fin de la guerre, aux commandes de petits soldats absolument pas de bois.
Mais Commandos n'est pas un jeu contre des nazis, n'est pas une lutte contre un ennemi à l'écran. Non, Commandos, c'est un défi que l'on se pose à soi-même. C'est la redécouverte de l'effort et de la satisfaction du devoir accompli.
Commandos aurait pu représenter n'importe quelle bataille, y compris fictive, voire contre une horde de champignon du royaume du même nom. Le contexte importe peu, seul le gameplay a de l'importance. Et pourtant on sent dans ce titre une crédibilité du contexte historique de la seconde guerre mondiale. Pyro Studio a su faire vivre avec peu d'éléments une période et des batailles que l'on peut qualifier d'épiques une fois transcrites en jeu vidéo.
Commandos n'est pas parfait, il peut paraitre frustrant, sa rigidité est probablement passée avec le temps du statut de "rigoureuse" à "seulement digne des papys nostalgiques", mais j'ose croire qu'il saura apporter courage et force aux valeureux combattants qui oseraient s'y lancer maintenant. Quant à moi, ce n'est plus ma guerre, mon colonel...