Un peu de brutalité dans ce monde de fillettes !
Convention oblige, je parlerai ici de Contra III, et non "super probotector". Une fois de plus, les aliens ont débarqué. Sauf qu'y a plus que deux types pour sauver le monde.
Contra III fait du bien là où ça fait mal. Un jeu sévèrement burn... ahem, testostéroné, qui nous plonge dans une ambiance apocalyptique entre alien et terminator. Visuellement, ça claque avec des sprites gigantesques et des animations fluides. La musique, propre à son époque, nous met dans le mouv' avec du syn(thé)phonique et des basses en slap sympatoches.
La prise en main est instinctive : on contrôle chaque déplacement et on peut tirer dans les huit directions magiques. Les interactions avec les décors sont nombreuses, et les passages scriptés scénarisent littéralement le jeu et améliorent le challenge. En outre, les boss sont justes génialement conçus.
Mais bon sang, qu'est-ce que c'est dur ! Passer le troisième niveau, même en mode débutant, se révèle être un véritable tour de force. Les ennemis fusent de partout, les projectiles également, et vous n'avez pas le temps d'anticiper, que vous êtes déjà six pieds sous terre. One shot = one kill, vous avez un maximum de 7 vies et deux pauvres continues. Cas exceptionnel, la version occidentale du jeu est plus difficile que la japonaise : dans cette dernière, les continues avaient au moins la gentillesse d'être illimités.
Ici, Konami suit à la lettre la règle voulant qu'un jeu légendairement dur allonge sa durée de vie. Et on ne peut même pas dire qu'ils ont tort.
En point négatifs, on peut citer les deux niveaux en vue aérienne (mode 7), qui ont terriblement mal vieilli. Ces deux parties du jeu sont peu maniables et donnent rapidement le tourni. Ils cassent même un peu le rythme, et les hitbox y sont nettement moins claires.
Contra III est le hardcore game par excellence, et il ravira tous les vrais amateurs de véritables challenges. A tester d'urgence !
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