J'ai beaucoup aimé « Alan Wake » et « Quantum Break », aussi j'en attendais beaucoup de « Control » d'un point de vue narratif tout du moins. Pas de bol, c'est très précisément le point noir du jeu ! Pour raconter un scénario qui au passage n'est pas des plus passionnants, Remedy a opté plus qu'à son habitude pour la solution de facilité à base de tonnes de documents à collecter agrémentés de quelques rares phases de dialogues faussement énigmatiques à la Lynch casées ici et là entre deux longues séquences de TPS ultra-répétitives. Difficile d'expliquer aussi le choix de mise en scène des monologues intérieurs pendant lesquels la caméra effectue un énorme zoom sur la sale tronche de Faden - que l'on finit assez vite par détester - pour en plus infliger au joueur un commentaire plus ou moins sarcastique généralement pauvre et mal écrit (à l'image du reste). Tout cela transpire l'amateurisme, un peu comme si, las de faire bombance avec ses précédentes histoires captivantes, Remedy avait décidé de relacher la pression avec cette flatulence vidéoludique qui ne marquera les esprits que par la grossièreté du geste.
Points positifs :
- Le « Remedy Connected Universe »
- L'excellente bande-son signée Petri Alanko et Poets of the Fall
- Un gameplay plutôt intuitif ...
Points négatifs :
- ... mais qui croule sous une tonne de poussière
- Furieusement répétitif
- Un doublage FR et une lip sync catastrophiques
- Une narration chaotique et agaçante
- Des personnages caricaturaux
- Des environnements monotones et austères