Final Fantasy VII est un monument du jeu vidéo. La pierre angulaire de la saga. Et qui paradoxalement, a dérogé à la règle n°1 des FF à savoir, un épisode un univers différent jamais de suite. Vous vous rappelez des suites de FF X ou de FF XIII ? J’aimerai personnellement les effacer de ma mémoire. Soit elles entachent l’œuvre originale comme le X-2, soit elles n’apportent rien comme FF XIII-2. Et bien dites vous que FF 7 comporte plus de suite que FF X et FF XIII réunis. On voit ce qui se passe avant, après, pendant FF 7 d’un autre point de vue et depuis l’émergence du très bon FF 7 remake, Square Enix logiquement a proposé un semi remake / remaster de crisis core, un des jeux phares de la PSP, que j’avais pu tester à l’époque. Plus que jamais, Crisis core est le jeu qui a amorcé la transition tour par tour vers de l’action RPG dans la saga FF.
On se retrouve donc à Midgar, des années avant le périple de Cloud Strife, et on incarne son fameux mentor Zack Fair, un soldat de seconde classe au SOLDAT, fougueux, idéaliste, un peu niais sur les bords qui idolâtre son tuteur de 1ST classe, Angeal, qui porte une fameuse épée broyeuse que les fans de FF reconnaîtront sans problème. Crisis Core brille et s’enfonce à la fois sur l’idée d’introduire des personnages alternatifs à Sephiroth, des sortes d’expériences ratées avec les cellules de JENOVA, pour expliquer sa descente aux enfers et son passage de héros à l’un des plus grands antagonistes de final fantasy . Angeal incarnant le côté pur d’un ange déchu et Génésis, l’anti-héros qui va provoquer le basculement de Sephiroth en lui faisant découvrir sa vraie nature. A travers cette histoire, parfois touchante et parfois plate comme pas possible, avec des moments fillers, se trouve Zack et son évolution personnelle.
Le jeu arrive de faire de ce personnage niais un type beaucoup plus sensé et héroïque, qui va aller au sacrifice ultime pour transmettre son idéal à Cloud Strife.Le jeu narre donc la passation Angeal/Zack, puis la passation Zack/Cloud se terminant tragiquement dans une fin particulièrement émouvante et réussie. Malgré tout les moments niais, stupides et ennuyeux présents dans Crisis Core, je retiens particulièrement la cinématique d’affrontement Angeal/Genesis/Sephiroth, la cinématiqueet d’ouverture qui joue habillement avec nos souvenirs de FF 7, la cinématique de fin et la cinématique « these wings, I want them too ». Le jeu arrive à être poétique par moment, et il est servi par une bande son exceptionnelle, je pense au fameux « Price of freedom » ou encore « Last Order ».Côté personnages , j’ai apprécié la relation Angeal/Zack, Sephiroth évidemment, Cloud, Aerith et Cissnei.
D’ailleurs les relations de Zack jouent énormément sur le gameplay qui est excellent, grâce à l’OCN un système de combat « Roulette de casino » qui va faire défiler des images. En fonction des personnages sur lesquels vous tombez, vous prenez un niveau, vous avez un boost de puissance, vos matérias évoluent, vous lancez des invocations. Tout ce qui fait l’attrait de FF 7 est dans crisis core, avec un système action RPG. Vous pouvez faire des missions répétitives pour prendre des levels, ou gagner des matérias, des accessoires qui rendront Zack plus fort. J’ai fini le jeu en 22 h en difficile, et pour ma part Crisis Core vaut le coup. Il est indéniable que c’est un jeu marquant de la génération psp. Un chef d’œuvre ? Je pense pas. Sa structure PSP et son scénario bancal l’en empêche. Mais c’est probablement le spin-off FF ( ou le préquel ) le plus réussi si on compte pas FF 7 remake.