Il n'y aura pas d'analyse sur le gameplay, les personnages, la bande son, ni même sur l'histoire.
Rien de tout ça ne me paraît important.
Je me considère comme un joueur extrêmement chanceux.
J'ai eu l'opportunité de jouer à des jeux fantastiques, notamment dans le domaine du jeu rôle, puis j'ai profité de l'émulation pour découvrir des sagas inaccessibles pour moi.
Baldur's Gate, Baten Kaitos, Breath of Fire, Chrono Cross, Chrono Trigger, Dark Souls, Diablo, Divinity, Dragon Age, Dragon Quest, Dragon's Dogma, Drakan, EarthBound, Elders Scrolls, Fable, Fallout, Final Fantasy, Fire Emblem, Golden Sun, Grandia, Icewind Dale, Kingdom Hearts, Lands of Lore, Live a Live, Megami Tensei, Mass Effect, Pillars of Eternity, Planescape Torment, Risen, Rogue Galaxy, Sacred, SaGa Frontier, Secret of Mana, Shadowrun, Shenmue, Shining Force, Shining Soul, Skies of Arcadia, Suikoden, The Witcher, Vagrant Story, Valkyrie Profile, Vandal Hearts, Xenogears, Wasteland, Wild Arms, Zelda.
J'ai grandi et j'ai mûri tout en jouant à ces jeux de rôles.
J'en garde d'excellents souvenirs.
Je suis sur la pente descente en matière de jeux vidéo : je joue très peu et je ne suis plus du tout l'actualité de ce média qui a bercé mon enfance et mon adolescence.
J'ai perdu la "flamme" qui m'habitait.
Le jeu vidéo est devenu un énorme marché autour duquel gravite des professionnels qui regardaient de très loin le média il y a une décennie.
Les concepteurs étaient encore en majorité des solitaires, souvent pointaient du doigt et/ou affublaient de surnoms moqueurs ou dénigrants ("l'ermite", le "geek"), tout en étant mal considéraient sur le marché de l'emploi. La plupart vivaient très modestement et n'étaient pas très populaires.
Le jeu vidéo a été lourdement critiqué par les médias et la société.
Des associations se sont formées. Des scandales ont éclaté. Pourtant le média s'est développé et a poursuivi lentement sa croissance et sa mutation.
Aujourd'hui, le jeu vidéo est devenu tendance.
Les commerciaux remplacent les créateurs des titres sur les stands des conventions. Les compagnies créent des fausses rumeurs sur leurs jeux pour attirer l'attention du public. La hype est devenu plus importante que le jeu lui-même. Des "personnalités" du média arrivent de nulle part et ne sont même pas des anciens joueurs. Des mannequins jouent sur des plateformes de streaming devant des milliers d'inconnus et reçoivent plus d'attention de la part des éditeurs de jeux vidéos que 99 % des autres joueurs. Les testeurs des jeux vidéos doivent courber l'échine pour recevoir à l'avance les titres pour essayer de gagner leur vie. Les jeux vidéos sortent incomplets et a des tarifs de plus en plus corsé. Les DLC proposent aux joueurs la "véritable" fin des titres. On sort à tour de bras des suites d'anciens titres et des remasters pour titiller la nostalgie. Les plus grands titres se vendent en des millions d'exemplaires et obtiennent des notes très élevées de la part de la presse "spécialisée", malgré le manque d'innovations dans le gameplay, tout en étant souvent bourrés de bugs.
Le marketing a remplacé la création. Les graphismes ont remplacés la profondeur du gameplay.
Est-ce une bonne chose pour le jeu vidéo ? L'avenir nous le dira.
Cthulhu Saves the World quand à lui n'égalera jamais un Triple-A.
Il ne propose que :
- 10 heures de jeu.
- 7 personnages qui sortent des sentiers battus.
- Une bande son orchestrée.
- Un système de combat qui ressemble en partie à celui de Chrono Trigger.
- Des graphismes 16 bits.
- 4 niveaux de difficultés.
- 4 modes de jeu pour personnaliser sa partie une fois le jeu terminé une première fois.
- Des références subtiles à l'univers de Lovecraft.
- De l'humour bien distillée.
Il ne bouleversera pas le marché et ne révolutionnera pas le genre tout comme son compère Breath of Death VII.
Mais, j'ai eu ces deux titres pour 39 centimes au total.
Pour 20 heures de jeu.
Durant ces deux dizaines d'heures, j'ai ravivé la flamme.
À mon plus grand étonnement, mais pas sans un certain plaisir.