L'objet de toutes les convoitises
Depuis son annonce en 2012, Cyberpunk 2077 est l’un des jeux qui a provoqué le plus d’attentes parmi les joueurs. Ma déception était grande lorsque les développeurs ont abandonné la vue à la troisième personne il y a quelques années puisque ce sont les TPS qui ont généralement ma préférence. De plus, le genre cyberpunk ne m’attirait pas spécialement. J’ai donc gardé un œil sur le jeu tout en restant méfiant, je ne comprenais pas pourquoi il pouvait être autant attendu alors que CD Projekt Red se concentrait exclusivement sur la saga The Witcher et nous ne les avions jamais vu sur un autre univers. Mes attentes n'étaient donc pas très élevés mais les débats durant les jours précédents la sortie ont attisés ma curiosité.
Une console est capable de le faire tourner en 2020 !
Sur Series X, le jeu tourne plutôt bien même si ce n’est pas encore parfait. Je n’ai eu aucun crash, seulement quelques freezes qui n’ont pas durés. Il y a des retards d’affichage, surtout à grande vitesse en véhicule. Sans raison particulière, j’ai été téléporté deux fois, tout à coup, à l’autre bout de la map. Quelques bugs sonores se sont manifestés et je conseille vivement de faire plusieurs sauvegardes fréquentes au cas où les bugs persistent après un reboot.
Malgré tout, les problèmes de finition n’ont pas gâché mon expérience et le jeu reste graphiquement agréable sur next-gen (en gardant à l’esprit que c’est un jeu Xbox One, pas encore mis à niveau). Il faut passer par les menus pour faire quelques réglages, désactiver le HDR et d’autres options pour obtenir un rendu satisfaisant. Les intérieurs semblent plus soignés que les extérieurs, mais cela n’empêche pas d’avoir des environnements très beaux, la direction artistique y est pour beaucoup puisque Night City est parfois somptueuse. Cette ville est le gros point fort de Cyberpunk, à l’inverse des badlands qui sont un peu moins marquants. Les immenses buildings remplis de néons ou panneaux publicitaires contribuent à l’ambiance et à l’atmosphère du jeu. Mention spéciale aux flaques d’eau sur le bitume qui sont vraiment bien reproduites.
Une immersion au top
Contre toute attente, le jeu propose une expérience immersive inégalée. Une multitude de petits détails permettent de se plonger dans Night City. Les personnages sont attachants et inoubliables, ils ont leurs propres motivations justifiées par leurs backgrounds, généralement bien développés. Keanu Reeves est exceptionnel en Johnny Silverhand et il parvient à retranscrire le charisme hypnotisant d’un artiste sans limites.
Cyberpunk 2077 n’est ni trop court, ni trop long, il faut compter 35 à 40 heures pour arriver au bout en faisant quelques missions secondaires. C’est parfait pour raconter une histoire qui ne tire pas trop en longueur. Il aborde des sujets passionnants et parfois philosophiques dans des discussions optionnelles. Certains attendaient beaucoup trop du jeu et ne pouvaient que tomber de haut. Il ne révolutionne rien dans son gameplay, mais l’objectif est de vivre une belle histoire marquante.
La controverse du lancement
La colère suite au scandale des versions PS4 et Xbox One est compréhensible mais il est certain que le jeu va évoluer dans les prochains mois, les développeurs ont abattu un travail titanesque et ne doivent pas payer pour les décisions des responsables qui auraient dû repousser le jeu à nouveau. Actuellement, Cyberpunk se traine une très mauvaise réputation qui éclipse les qualités de l’œuvre. Pour ma part, j’ai vécu une aventure exceptionnelle et j’espère que tout le monde pourra rapidement jouer à ce jeu dans de bonnes conditions et se rendre compte que lorsqu’il fonctionne correctement, c’est une pure réussite.
Vivement la deuxième (vraie) sortie du jeu sur PS5 et Series X !