Y a certaines fin qui fond plus mal que d'autres, la fin d'un film comme Endgame ça fait mal parce que un héros avec lequel j'ai grandi meure, mais il meure pour sauver tout le monde, du coup j'arrive à trouver du réconfort dans cet acte d'héroïsme, je pleure à chaudes larme, je suis triste, bla bla bla. La fin du tombeau des lucioles c'est triste aussi, ça fait mal de voir des choses aussi horrible et de se rappeler soudainement que c'est pas qu'une histoire, que c'est le genre d'horreur qui sont arrivées au fil de notre histoire. Mais je me rassure naïvement en me rappelant que ça s'est passé il y a longtemps et que c'est pas de vrais personnes (alors que la famine et les massacres c'est toujours salement d'actualité)
Mais bizarrement Cyberpunk 2077 phantom Liberty a eut un drôle d'impact sur moi, comme si quelqu'un me plantait le coeur avec une lame de verre très fine, une douleur qu'on sent pas tout de suite, mais qui se fait de plus en plus sentir au fur et à mesure que les minutes passent.
Ce que je vais raconter se base uniquement sur ma partie, donc c'est très subjectif.
Je pensais sincèrement que sauver tout les personnages important de cet arc narratif ça suffirait à me garantir une fin qui me ferait me sentir bien, pourquoi j'avais ne serait-ce qu'espérer quoi que ce soit de réconfortant dans Cyberpunk ? Soit je suis con, soit le jeu fais particulièrement bien semblant que tout va bien se passer, probablement les deux.
Pour rappel dans le jeu de base, notre personnage V souffre d'un cancer technologique due a une puce qu'il s'est enfoncé dans le crâne au début de son aventure et cette puce est entrain de le tuer aussi sûrement que le soleil se couche tous les jours. Pendant tout le jeu on est dans une course contre la montre à la recherche d'un remède qui semble pouvoir nous sauver, mais il s'avère que chacune des solutions qu'on finit par trouver nous condamne soit à une mort différée, soit à l'effacement total de notre personnalité par un rockerboy borderline, soit à la soumission de notre être a une corporation totalitaire qui va forcément finir par nous la mettre. En bref, aucune des options ne sont très réjouissantes, mais soudainement, un miracle surgit des entrailles du studio CD project red, un dlc, avec la promesse d'une autre alternative pour notre héros, enfin une lueurs d'espoir qui nous permet d'imaginer un avenir plus radieux. Quelle connerie... à peine avoir fini de sauver tout le monde, d'en avoir chier comme pas permis, on comprends que la personne pour qui on a suer sang et eau pour la sortir de la merde dans laquelle elle s'est embourbée va finir soit catatonique, soit emprisonnée à vie.
Mais bon, il nous reste encore un espoir, l'espoir que notre condition va finir par s'arranger, on va se débarrasser de la puce et retourner voir nos amis, nos amours, etc...
On est resté dans le coma pendant 2 ans
2 longues années qui ont suffît à nos amis pour nous oublier, à merder grave au point de plus oser se montrer devant nous, à faire comme si rien n'avait changer alors qu'en réalité ils ont fini par se faire bouffer par le système qu'ils haissaient tant autrefois et surtout à notre copine de nous en vouloir au point qu'elle ne veuille même plus nous parler. Ça fait mal, ça fait vraiment très, Très mal. C'est gens avec qui ont avait noué des relations ont fini par nous oublier ou nous haïr.
On est ressorti de cette opération incapable d'utiliser nos implants, faible et obsolète dans un monde où être augmenté c'est primordial. Nous qui étions les Edgerunners les plus puissant que Nightcity n'ait jamais vu, on fini par se faire maltraité par deux loosers qui dans le temps n'aurait même pas eu le temps de dire ouf qu'ils seraient déjà réduit en charpie étalée un peu partout sur les murs.
On ressort de l'opération impuissant et seul. Et ça fait mal de voir que tout ce qu'on a construit au fil des heures passées sur ce jeu aura finalement été balayé, juste comme ça.
En un sens, cette fin m'évoque celle des affranchis, l'histoire d'un homme qui durant toute son histoire n'aura cessé de s'élever jusqu'à sa chute, inexorable, frustrante, pour finalement n'être plus rien, plus personne, un point dans la foule, perdu au milieu des masses et pourtant si isolé. Bien que la morale délivrée par les deux oeuvre soit très différente, je ne peux m'empêcher de faire un lien. L'un est puni pour ses crimes, l'autre est rattrapé par une société froide et totalement détachée, mais pourtant il existe un passage entre les deux.
Le Rise and fall le plus déchirant de l'histoire du jeu vidéo et même du cinéma que j'ai vécu, c'est dans Cyberpunk 2077 Phantom Liberty et je vais me souvenir de la chute pendant encore longtemps