Sur le chemin qui me mène vers l’épisode 3 de Danganronpa, j’ai souhaité faire une petite halte par le spin-off de la série sorti en 2015 sur notre bonne vieille Vita : Ultra Despair Girls.
Vous y incarnez Komaru Naegi, la sœur du héros du premier épisode (qu’on aperçoit plusieurs fois mais brièvement sur une photo durant le premier épisode de la saga), qui se retrouve à déambuler, après une longue période d’emprisonnement sur l’île de Towa City. Des vacances au bord de la mer ? Pas vraiment, puisque Towa City va se trouver aux prise d’une espèce de révolution enfantine, les chers et charmants bambins de cette ville ayant soudainement décidé d’occire tous les adultes présents en cette contrée.
Weird …
Notre petite Komaru, plus vraiment une enfant mais pas encore une adulte (vous savez, cet entre-deux âge toujours sympathique à vivre) va rapidement croiser le chemin de Toko Fukawa, l’un des personnages emblématiques du premier épisode, qui souhaitera, elle, apporter son aide à son « Maître », Bayakuya, rapidement retenu prisonnier sur l’île.
Voilà pour le contexte de vos aventures. Je n’en dévoilerai pas plus pour ne pas spoiler votre future partie, mais vous constaterez qu’à l’habitude de la saga, l’ambiance est encore une fois particulièrement malsaine. C’est d’ailleurs un trait de caractéristique particulièrement fort de ce jeu : s’il est peut être moins oppressant que l’épisode Trigger Happy Havoc et son huis-cols particulièrement réussi, le background du jeu s’avère particulièrement déroutant, avec ses hordes d’enfants « casqués » massacrant au gré de leurs envies tous les adultes « anonymes » qu’ils croisent, et avec des personnages au mieux « mouais, bizarre », au pire « beuuurk » en guise de roster. Mention spéciale quand même pour ce titre qui sera le premier de mon histoire de joueur à évoquer la thématique du « child porn » : même si on touche à cette thématique de manière détourné, c’est assez inattendu ... voire gênant.
Les habitués de la saga retrouveront donc assez rapidement leurs marques et le côté provocateur de la série, qui sait jouer avec une certaine habileté voire un certain sadisme sur les emblèmes de la culture geek japonaise.
Passé cette enrobage, UDG n’en reste pas moins un titre assez déroutant dans son gameplay et son contenu. Sur la forme, ce spin-off est une espèce de TPS où l’habituel flingue sera remplacé par un improbable mégaphone capable de tirer des balles électromagnétiques permettant d’infliger des dégâts ou d’autres turpitudes aux innombrables Monokuma que vous allez croiser sur votre chemin.
Oui, je sais, weird, mais on l’a déjà dit plus tôt.
C’est pas déplaisant, ça fonctionne pas trop mal mais, néanmoins, il faut bien admettre que le gameplay de ce titre se supportera pas une seconde la comparaison avec les TPS modernes et très maniables auxquels on peut être habitué. Notre personnage est un peu raide et les problèmes de caméra sont régulièrement présents. Rien d’insupportable non plus mais sans l’enrobage Danganronpa, Ultra Despair Girls aurait tout juste atteint le statut de jeu moyen.
Votre exploration de la ville sera enrichie de tableaux un peu spécifiques constituant des énigmes dont il faudra percer le secret (sans grande difficulté pour la plupart d’entre elles) pour éliminer tous les ennemis en un minimum de coups.
Malgré ces réserves, j’avoue avoir passé un moment sympathique sur ce jeu, à déambuler dans les rues de Towa City, en massacrant du Monokuma (même si cette représentation multiple casse un peu les codes du personnage construit dans les épisodes classiques), à rencontrer ces enfants improbables et particulièrement malsains, à découvrir quelques révélations qui enrichiront l’univers de la saga.
Expérience sympa mais note réaliste pour ce titre, en conséquence, qui, s**’il n’est pas le TPS du siècle, constituera un apéritif délicieusement acide** pour les habitués de la saga en attendant de lancer l’épisode canonique suivant. Si la série vous est inconnue, vous pouvez passer votre chemin.