Ultra Hope Spinoff

Annoncé alors que la série commençait tout juste à se populariser chez le public occidental, ce spin-off très étrange n'avait pas manqué de soulever un grand nombre de questions sur l'avenir de la série. Un spin-off shooter pour combler le trou de scénario entre les deux jeux d'une duologie de Visual Novels ? Voilà qui est étrange.

Malgré les nombreuses critiques au sujet de cette société, il faut quand même saluer l'effort de NISA pour avoir permis à la série de s'exporter en occident (y compris en Europe, et quasiment sans délai par rapport à la sortie américaine !), car c'est en ce début Septembre que l'on a enfin l'occasion de toucher à ce spin-off tant redouté. Et bonne surprise, toujours chapeauté par le créateur de la série Kazutaka Kodaka, c'est un jeu d'une qualité de narration toujours aussi exceptionelle et singulière que l'on trouve.

Commençons par les défauts, car il y en a quelques uns. Premièrement, la plupart de ce qui concerne le combat laisse à désirer. Même si l'idée est plutôt amusante, se battre avec les Monokumas est très loin d'être la meilleure activité que vous aurez l'occasion de faire. En plus d'un framerate douteux, le gameplay est relativement imprécis et la visée n'est pas des plus agréables. Cela dit, grâce à la faible quantité de combats et la présence du mode Genocide Jack, le jeu retombe sur ses pattes. Pour boucler rapidement les quelques points négatifs, on peut aussi parler de certains personnages qui sont très peu consistants. En particulier, cela s'applique pour les personnages qui ont fait beaucoup de la communication du jeu, alors qu'ils ont un impact extrêmement faible sur l'histoire. En vrac, on peut aussi parler du backtracking et de la recherche d'objets extrêmement compliquée, car la quasi totalité se situe à des endroits cachés dans des espaces souvent très vastes ; les remixes des musiques de la série, très présents par rapport aux musiques originales.

Pour ce qui est des bons points, on peut quasiment citer tout le reste des aspects du jeu. L'histoire, l'environnement, la musique de Masafumi Takada ou encore les nombreuses énigmes sont toutes bien travaillées et marquent un tournant (éphémère) réussi dans un contexte beaucoup plus large, ici une ville entière au lieu d'un endroit confiné. Moins poignant et surprenant que dans les deux autres jeux, le dernier chapitre apporte quand même toutes les réponses attendues aux différents mystères et ainsi forme une conclusion de qualité à ce Ultra Despair Girls. Sans rentrer dans le spoil, on peut cependant reprocher le côté "mise en place" qui pose un trop grand nombre de questions vers la fin, questions qui ne pourront être résolues que dans le prochain volet, qui sera si on en croit son créateur, un Danganronpa 3 au format habituel.

Une dernière note qui me semble importante : il est impératif d'avoir fini les 2 jeux principaux avant de se lancer dans celui là. Si vous avez aimé l'ambiance, les personnages ou globalement l'univers de DR1 et DR2, dans ce cas foncez sur ce jeu, qui à moins d'être repoussé par le style de gameplay, vous comblera suffisamment en attendant la suite de l'aventure.