Quand on commence Dark Project 3 on se sent immédiatement en territoire connu : les bruits, l’atmosphère, l’univers sont dans la droite lignée des jeux précédents. Et il faut avouer que voler à des riches lords méprisants est toujours aussi amusant.
Les graphismes sont plutôt sympas, l’ambiance globalement très réussie, et les première missions sont sympas sans être au niveau des jeux précédents. Notamment à cause de restrictions dues à un développement console en parallèle : les missions sont en effet divisées en sous-sections de taille réduite entre lesquelles on fait des allers-retours. Heureusement, en 2019 les temps de chargement sont riquiquis et ça n’a au final que peu d’incidence sur la fluidité du gameplay. Gameplay qui est plutôt fidèle à ce à quoi nous étions habitués : s'il y bien eu un peu de simplification par-ci par-là (disparition des flèches à corde par exemple), rien de trop dramatique n'est à signaler.
Une ville sert de hub entre les missions et là c’est un peu moins glorieux : comme dans Deus Ex 2, le rétrécissement des espaces sied bien moins à ce genre de lieux ouverts et tue un peu trop l’immersion en proposant un lieu basique et étriqué.
Autre héritage de Deus Ex 2 : la physique de merde qui aurait mieux fait de ne pas être implémentée du tout : on se coince dans des bouts de décor, les cadavres des gardes prennent des positions débiles, les sauts sont un festival de bugs… Et tant qu’à mentionner les problèmes techniques, la corruption des sauvegarde qui frappera aléatoirement (j’y ai eu droit 2 ou 3 fois en 28 heures) et vous forcera à repartir d’une autre sauvegarde est pas mal aussi. Vous avez intérêt à sauvegarder régulièrement, et dans des fichiers différents si vous espérez voir le bout du jeu.
Une des grandes réussites du jeu c’est de mettre en place son histoire via des dialogues qui ressemblent à des ragots, mais qui viennent former un puzzle qui s’assemble au fur et à mesure que de nouveaux évènements ont lieu.
Autre point, dont il est question à chaque fois que quelqu’un mentionne ce jeu : le Berceau. Il s’agit du huitième niveau, dans lequel on doit arpenter un lieu supposément hanté, et dont l’ambiance est franchement exceptionnelle ! Il s’agit sans conteste d’un des meilleurs niveaux de la série, et même d’un des meilleurs passages horrifiques tous jeux vidéo confondus. On a le trouillomètre à zéro mais qu’est-ce que c’est bon !
Au final, si ce Dark Project Deadly Shadows a de très belles choses à proposer, il faut avouer que le jeu prend un peu trop son temps pour devenir intéressant, à cause de premiers niveaux moins convaincants.
15/20