Dark Souls II, troisième volet de la saga Souls, une série connue pour sa difficulté ( over-hyped on précise ) et son exigence, a enfin pointé le bout de son nez en ce début de Mars 2014. Entre un level design assez vicieux et une ambiance dark fantasy, le premier Dark Souls avait connu un certain succès, surement grâce à son aspect multiplateformes, étant donné que Demon's Souls était une exclu PS3 ( d'ailleurs ce dernier est véritablement le seul à offrir un vrai challenge "tru3 h@rdcor"...) mais aussi grâce à son design réussi et à ses boss effrayants et imposants.
Après presque trois longues années de développement et des promesses de From Software qui parlait d'un jeu aussi exigeant que Demon's, couplé avec un univers encore plus ouvert que Dark I, forcément, tous les gameurs en mal de challenge avaient le soldat au garde à vous. Dommage que Dark II ne remplit à peine que la moitié de son contrat...
Le début étant mollasson, il faudra attendre une bonne dizaine d'heures avant de trouver un ou deux décors corrects. Cependant, au fil du jeu on comprend rapidement que le côté Dark Fantasy est bien plus transparent que ses deux prédécesseurs. Plus de variété dans les décors, mais beaucoup moins d'ambiance. On est loin de l'oppression de la Tour de Latria de Demon's, ou de l'impressionnante mais aussi inquiétante Anor Londo de Dark I. De plus, la promesse d'un monde plus ouvert est finalement faussée étant donné que le level design de DS II est bien moins cohérent et intelligent que son aîné. Plus long, mais aussi plus linéaire, voilà comment définir la progression du jeu.
Côté gameplay, on retrouvera avec effarement les mêmes bugs de collision, la même IA random, les mêmes problèmes techniques comme un framerate faiblard et souvent instable. Bref, on se demande pourquoi le jeu a mis presque 3 ans à sortir contre une seule petite année pour Dark Souls I. On se familiarisera néanmoins très vite avec les différentes classes/compétences qui n'ont presque pas bougé depuis Demon's. ( le pyromancier de Dark I a été viré, et tant mieux; mais par contre on récupère à la place une classe apparemment useless appelée "explorateur" ). Parmis les compétences, on notera que l'endurance et la vigueur sont séparées. C'est une idée plutôt stupide car du coup on doit "gaspiller" des points dans la vigueur histoire de pouvoir augmenter le port d'équipement. Une autre merveilleuse idée est l'apparition de l'adaptabilité, une belle saloperie qui vous perturbera les premières heures. Meilleur exemple : quand on pare des attaques avec un bouclier et que notre stamina pointe à zéro, on est stunné pendant facilement 3 secondes. Pendant ce long laps de temps, nous sommes totalement vulnérables et l'ennemi peut donc nous pourrir très facilement. Avec l'adaptabilité vous pouvez réduire ce temps de stun, mais franchement, cette nouvelle feature est un des gros points noirs du gameplay.
Arrivés a un bon tiers de jeu, une question se pose enfin : le jeu est t-il plus difficile que ses prédécesseurs ?
Eh bien malheureusement non. Une fois qu'on a apprivoisé ce système de stun en surveillant sa stamina plus assidument, on se rend compte que le jeu a un cheminement plus facile. Les mobs ont pour la plupart des patterns pompés sur les deux opus précédents, et en obtenant rapidement une arme lourde tel qu'un Espadon, on fait facilement des ravages et peu de monstres nous tiennent tête.
Le constat ne s'arrête pas là. Un des principaux attraits des Souls, c'est bien sûr ses boss. Demon's Souls et Dark Souls possédaient tous deux une bande son d'enfer et des monstres au design réussi, mais surtout, des animations toutes propres à chaque streum'. Dans Dark Souls II, ce n'est pas le cas, est c'est surement là que le jeu pêche réellement.
Entre des musiques pour la plupart anecdotiques ( à part les Ruins Sentinels et le finalboss, rien à signaler à l'horizon mon capitaine ) et des boss soit honteusement repris du premier Dark, ou simplement foirés artistiquement, on a du mal à trouver des qualités chez eux, étant donné que cerise sur le gâteau, ils ont quasiment tous le même pattern.
Exit les combats du genre FlameLurker ou Orstein&Smough, ici vous vous collez à l'adversaire comme n'importe quel mobs et le bourrinez en zieutant de temps à autre si le boss jugerait intelligent de vous coller une attaque lourde. Mais généralement, ça passe très facilement. Et quant bien même vous auriez du mal à avancer dans le jeu, vu le nombre abusé de Bonfires, difficile de bloquer dans Dark Souls II, à moins d'être néophyte.
Finissons tout de même sur des notes positives. Le jeu reste long, assez complet, avec une atmosphère sympathique. Quelques PNJ intéressants sont aussi de la partie, et également le bon vieux système de jeu en ligne où vous pouvez aider des joueurs contre des boss ou si vous préférez vous la jouer "beau p"tit fumier" comme dirait Garrus, envahir des joueurs afin de leur ruiner la gueule.
En résumé.
Points positifs:
- Un nouveau Souls, ça fait toujours plaisir
- Varié dans ses environnements
- Quelques boss sympas
- Bonne durée de vie, bonne replay-value
- Un mode online toujours efficace
- Le château de Drangleic a de la gueule
Points négatifs :
- 3 ans d'attente, et toujours une blinde de problèmes techniques
- Moins Dark Fantasy dans l'âme
- Pas mal de décors moisis
- La grosse majorité des boss oubliables
- La sensation d'accomplissement fortement altérée
- On a du mal à voir le lien scénaristique avec Dark I
- Downgrade graphique par rapport à ce qu'on nous avait proposé lors des premiers trailers
- Finalement trop facile pour les connaisseurs