Il y a deux choses qui me passionnent dans la vie : les chevaux démoniaques (night mares) et l'Apocalypse (à tel point que ce furent mes deux sujets de mémoire). En toute logique, lorsque j'ai vu la pochette de Darksiders, je savais que j'allais acheter le jeu. Si Zelda et Kratos, les heureux parents spirituels de ce jeu, n'ont pas grand chose en commun, il faut avouer que le rejeton n'a rien d'un bâtard bossu. Le gameplay fonctionne, la castagne impressionne, l'exploration passionne. Très bien rythmé, ce titre sait aussi surprendre grâce à des passages inattendus à la jouabilité différente qui n'entravent jamais la cohérence de l'ensemble. Car à l'instar de tous les grands jeux, Darksiders propose un univers dense et fouillé malgré la narration brouillonne qui fait perdre pied au joueur distrait (comme moi).
Même si l'esthétique très américaine m'a totalement laissé de marbre (surtout pour ce qui est du design des personnages), j'ai pris beaucoup de plaisir à explorer les terres désolées (oups... simple réminiscence d'un autre jeu post-apocalyptique) et les quartiers désertés. Si le titre peine quelque peu à trouver l'emphase d'un Zelda ou le caractère épique d'un God of War, il n'en reste pas moins ponctué de temps forts. On pense évidemment aux affrontements très violents contre les boss qui, s'ils ne sont pas vraiment coriaces, ont quand même beaucoup de gueule. Pas forcément très original dans son déroulement ni dans ses mécaniques, Darksiders parvient néanmoins à accrocher grâce à cette approche quelque peu décalée du jeu d'aventure et surtout grâce à son parfum de fin du monde.