Je découvre un peu sur le tard cet open-world qui a l’air d’avoir marqué pas mal de joueurs, et comme j’aime bien vivre des expériences vidéo-ludiques dans des univers délabrés et post-apocalyptiques, ce jeu semblait fait pour moi... Et effectivement, j’y ai bel et bien trouvé mon compte.
Days Gone est un GTA-like dans lequel on incarne un motard à la recherche de sa femme disparue dans un monde envahi par des zombies-mutant, comme dans The Walking Dead. Le charmant Deacon est un personnage sympathique à contrôler, et son périple à travers cet Oregon post-apocalyptique est plaisant à suivre. J’ai beaucoup aimé me balader à moto dans ces paysages immenses et dépaysant, les décors sont soignés et le charme agit très vite – on s’y sent étrangement bien, dites-donc, dans ce monde pourtant infesté de mutants !
La progression et le gameplay sont des plus classique, mais efficace. Il s’agit en fait d’une sorte de croisement entre Red Dead Redemption (avec son monde ouvert campagnard, ses guns fight et son système de ralenti) et The Last of Us (pour l’univers et le côté survie). On avance de missions en missions auprès des PNJ pour récolter des vivres, éliminer des camps ennemis, espionner la mystérieuse organisation « NERO » et récolter des informations sur la femme du héros... Le tout sous la menace permanente de devoir faire face à des hordes de mutants déchainés, qui n’hésitent pas à vous affronter à cent contre un dans des rencontres particulièrement violentes et pour lesquelles il vaut mieux prendre ses jambes à son cou !
J’ai cru comprendre que lors de sa sortie 5 ans plus tôt, le jeu a été très critiqué pour ses nombreux problèmes de finitions et ses bugs en tout genre : de mon côté, je n’ai pas eu le moindre problème tout le long de l’aventure, le jeu a donc été patché sérieusement, et le fait d’y jouer sur PS5 doit surement beaucoup aider.
Après, le jeu est loin d’être parfait, c’est évident. Déjà, l’aventure est dans l’ensemble inutilement longue et étirée (40h de jeu pour ma part, dont 5-6h d’annexes pour récupérer quelques bonus) et comporte pas mal de remplissage. Le jeu n’est pas exempt de lourdeurs - le système d’essence, par exemple, est un peu saoulant - mais on s’y fait rapidement. Comme je le disais plus haut, les rencontres avec les « hordes » sont sans doute les moments les plus marquants et les plus impressionnants du jeu, mais, si la difficulté est en général correctement réglée, les missions vers la fin du jeu où l’on doit éliminer des hordes entières à nous tout seul (!!!) représentent quand même de gros pics de difficultés assez malvenus.
Enfin, et surtout, le jeu a du mal à se démarquer vraiment de la concurrence dans le genre open-world/GTA-like. Moins épique que Red Dead Redemption II, moins beau que Ghost of Tsushima, moins fun que GTA V, moins fou que Death Stranding, moins éclatant que Zelda Breath of the Wild, et avec un scénario beaucoup moins bien écrit que celui de The Last of Us... Rien, ni sur le fond ni sur la forme, ne permet à Days Gone d’en faire un véritable incontournable du genre, même si le jeu a quand même pour lui son charme et ses moments marquants.
J’ai donc trouvé que ce Days Gone est un jeu pas exempt de défaut mais agréable à faire, qui n’invente rien de spécial mais ce qu’il fait, il le fait bien, et qui mérite d’être joué pour peu qu’on aime le genre.