Dead Or Alive 5 Ultimate, saint des seins
La série de jeux de combat de Team Ninja a souvent plus fait parler d’elle pour l’habileté a modéliser des poitrines généreuses que pour son système de combat. Et pourtant la série en est à son 5ème épisode augmentée de deux versions Plus et Ultimate, ce qui prouve que les ventes sont plus que suffisantes. Il est donc intéressant de savoir ce que devient la saga depuis la fin des années 1990 et comment se place t-elle face à l’énorme concurrence. Alors Dead Or Alive 5 Ultimate : véritable jeu de baston ou délire érotique pour otakus en manque?
=========================================================
===NEVER EXCITING STORY===
Avant de passer à l ‘ “Ultimate”, un rappel sur le 5ème épisode en commençant par le mode histoire. A la fin du précédent épisode Héléna Douglas a détruit la DOATEC, une entreprise fondé par son père, corrompue par Victor Donovan à des fins de destruction totale. Elle entreprend de reconstruire cette dernière comme une entité plus saine avec des vues philanthropiques, délaissant la branche des armes biologiques. Quel va être le moyen de faire à nouveau une bonne pub pour la DOATEC ? Un tournoi où l’on se fritte joyeusement sur un grand bateau/plate-forme pétrolière. Donc tout le monde se dit « je veux y aller », se retrouve sur place à travers un grand nombre de mini-histoires. Faut être honnête, on s’ennuie ferme. Personne n’a vraiment de charisme, les filles sont très peu habillées comme Tina ou Helena et les mecs sont des caricatures de poster Têtu. On commence avec les discussions type film nouvelle vague où l’un gère ses cours de boxe quand l’autre gère un cirque, et on termine avec les combats très mous du genou.
Quelque chose manque mais je ne sais pas quoi….ah oui le tournoi! Il est expédié à vitesse grand V, en commençant par les quarts. Le seul passage « intéressant » reste la quête du ninja Kasumi pour affronter son clone maléfique et ses relations avec son ex-clan. Pour le reste c’est juste un épisode ultra violent de la Star Academy, avec ses « clash » et ses « affinités », et une blonde à forte poitrine à la place de Nikos. Au bout de 2 bonnes heures on arrive au bout de « l’aventure » et ses quelques embranchements différents. Pas de quoi être marqué, mais j’entends déjà certains me dire « un jeu combat c’est le gameplay, le online… ».
===HARDCORE GAME===
On a vu que l’histoire n’est pas fameuse, mais à voir le menu principal, il n’y a pas que ça. Dans les menus solos/duo offline, on peut compter le Time Attack, le Survival, le Versus et l’Arcade. Dit comme ça, l’excitation ne pointe pas, le tout étant assez classique. Point intéressant, le mode Training est un des plus complets, avec l’entraînement des combos, des gardes et une personnalisation de chaque mouvement de l’Intelligence Artificielle pour être efficace dans toutes les positions. Cela permet de voir que chaque personnage n’est pas seulement caricatural, il a également sa propre panoplie de coups. Pas de supers pouvoirs à la Street Fighter (ninja exclus) ni de fatalités, juste de la tatanne classique. D’ailleurs si l’on est pas habitués, on a juste l’impression d’avoir la même chose pour tout le monde. Mais en bossant un peu sur la quizaine de coups intéressants, on voit un certain travail de fait, autre que mammaire. Le mode online, véritable obsession des joueurs d’aujourd’hui, a subi un petit lifting depuis le 4ème épisode. En dehors des matchs privés ou publics, on peut effectuer un entrainement avec des adversaires humains dédiés selon des règles particulières. C’est rien dit comme cela, mais contrairement à des Marvel Vs Capcom 3 ou Street Fighter, cela montre que les néophytes ne sont pas considérés comme des sous joueurs incapables d’être performants. L’autre bonne surprise intervient avec la possibilité d’organiser des tournois jusqu’à 16, ce qui m’a rappelé personnellement les feu-soirées entre potes remplies de mauvaise foi. Team Ninja a donc réellement pensé son jeu avec un gros travail derrière et le résultat est vraiment bon. D’ailleurs Dead Or Alive 5 a été développé avec un noble vétéran du genre : Sega AM2. Quoi ? vous voulez des nanas et des petites tenues? Ok…
===PAR TOUS LES SEINS===
Un test de Dead Or Alive n’en est pas un s’il n’y avait pas le choux sur la crème, le chocolat sur les poires, la chantilly sur les pêches : la modélisation des combattant(e)s. Et bien entendu, le plus grand travail a été réalisé sur les personnages féminins, avec je pense le côté pervers le plus assumé de l’histoire des jeux. Helena a été évoquée un peu plus tôt dans le test et je respecte vraiment cette femme. Elle arrive à diriger une entreprise multinationale et à se faire obéir, tout en portant une tenue de chambre avec un décolleté plongeant (d’ailleurs son accent Français forcé est ignoble). Pour Christie c’est encore plus flagrant : elle est assassin et se ballade en sous vêtements. Je vous parle de ces deux exemples pour montrer un virage pris par la série : le fan service. Les formes généreuses ne sont pas nouvelles, mais tout est fait pour attirer le jeune mâle. Vous pouvez débloquer des costumes semi-transparents, photographier chaque polygone, et activer des animations de seins. Celles ci vont du léger déplacement au tremblement de terre, ce qui surpend quand la fille en question est juste adossée à un mur en train de discuter.
Pour s’éloigner un peu du sexe féminin, le style des personnages « mecs » de l’histoire n’a pas vraiment de quoi attirer l’attention. Les plus intéressants restent les vieux de la vieille avec Bayman le militaire burné, Hayate le ninja et surtout l’ex catcheur et père d’une bombe atomique : Bass. Ce dernier est sur musclé, un peu neuneu et adore comme un fou sa moto mais quand sa fille a un souci il n’hésite pas à intervenir. D’aileurs la famille fera équipe pour le tournoi. Tout ce beau monde se bat dans des arènes qui sont encore plus destructibles que d’habitude, et pourront se salir en temps réel les vêtements pendant leurs bagarres. On peut dire que côté graphiquement, et dans le jeu sur les détails, les développeurs se sont réellement amusés. Qu’ont ils fait de leurs versions améliorées?
===WHAT’S NEW PUSSYCAT?===
Ceux qui ont une Playstation Vita connaissent surement la version Plus, avec comme ajout majeur de pouvoir mater en vue FPS les formes généreuses de Tina en pivotant la console en mode portrait. La version Ultimate apporte quant à elle bien plus de choses, avec comme d’habitude quelques nouveaux personnages. Deux anciens combattants de la série reviennent avec Ein et Leon, Jacky Bryant rejoint ses amis de Virtua Fighter et Momiji arrive avec Rachel tout droit de Ninja Gaiden. On peut regretter le manque de personnages réellement nouveaux, mais le mélange entre les univers colle plutôt très bien (n’est ce pas Soul Calibur IV!). Suite à une demande des fans, un nouveau tag mode a été ajouté dans le mode online, avec des combats plus équilibrés et un système de classement à points.Quelques mots également sur le contenu additionnel de Dead Or Alive 5 et ses mises à jour, car c’est assez exceptionnel : si l’on cumule tous les achats, on en a pour 90 euros de costumes. On peut avoir des tenues de noël, des tenues de plage ou encore des tenues….quasi transparentes. Même pour se rincer l’œil, c’est légèrement exagéré, même si certains costumes sont disponibles dans l’Ultimate (pour un total de plus de 200 pièces). Encore une fois les joueurs du jeu original vont passer à côté du prix fort, mais Dead Or Alive 5 Ultimate n’a rien à rougir de ses concurrents.
=========================================================
A retenir
Dead Or Alive 5 Ultimate est un jeu de combat qui s’auto parodie. Le côté ouvertement raccoleur est dans le but du fan-service, et si vous aimez la série vous apprécierez. Néanmoins le jeu propose un certain contenu et un gameplay exigeant tout en aidant le débutant à se perfectionner. On regrettera les DLC abusifs, le visuel ayant remplacé le charisme et un mode histoire sentant bon la photo de classe entre tous les personnages.