Au tout début j'ai un peu joué à Dead Space à reculons. D'abord parce que le concept de survival horror dans l'espace me parlait pas forcément d'autant que mes références dans le genre sont les trois premiers Silent Hill. Et aussi parce qu'y avait un gros logo "EA" sur la boite du jeu et que je me suis dit que demander à Electronic Arts d'éditer un jeu d'épouvante c'est un peu comme demander aux studios Disney de réaliser un film porno. Et puis le délire de mutants de l'espace qui envahissent un vaisseau, ben depuis Alien on a en a vu un paquet quand même. Pour l'originalité du pitch, on repassera.
Donc bon, je lance le jeu quand même, tout le monde me dit qu'il est bien alors on va essayer deux trois niveaux. Déjà, bim, première scène, gifle visuelle. OK au moins Visceral Games s'est pas foutu de la gueule du monde, on va en prendre plein les pupilles. Et puis au bout de quelques secondes, les lumières s'éteignent, tout part en sucette, on se rend vite compte qu'on a mis le pied en enfer : bienvenue dans Dead Space. C'est d'ailleurs très bien ficelé parce qu'on a immédiatement la sensation qu'on va vite crever mais ce n'est pas le cas. La difficulté est dosée comme il faut et le scénario très progressif.
D'ailleurs, parlons en du scénario. Comme je l'expliquais plus haut, je suis un fan des premiers Silent Hill. Donc pour moi un bon survival horror c'est des méchants qui font peur, des décors qui font peur, une musique qui fait peur mais surtout, une HISTOIRE qui fait peur. Et là je dois dire que Visceral a tout bonnement excellé. Si vous enfilez le scaphandre d'Isaac, vous ne pourrez plus le retirer avant d'avoir compris le pourquoi du comment. Au gré de petites vidéos, mémos et autres indices disséminés tout le long du jeu, vous découvrirez petit à petit ce qui s'est passé sur l'Ishimura et ce que vous pouvez faire pour y mettre un terme. Vous vous rendrez vite compte que ces mutants de l'espace ont une origine bien plus complexe qu'il n'y parait.
La prise en main est quasi instantanée. Les cinématiques sont fort sympathiques et utiles pour la compréhension. Le tout est tenu par une bande sonore parfaite, le doublage est tout à fait correct et l'ambiance sonore globale super oppressante. On a presque l'impression de regarder un film dont on est le héros. Une film d'horreur hein, un vrai, et qui dure une dizaine d'heures en mode normal.
Bref, malgré quelques petites erreurs techniques, quelques répétitions ou des méchants pas toujours bien modélisés, Dead Space est sans aucun doute une des très bonnes surprises du survival horror. Sachant que la franchise Silent Hill est tombée dans le n'importe quoi et que j'ai jamais été fan des Resident Evil, on peut même dire que Dead Space est devenu LA référence du genre.
Dernier conseil : pour y jouer, mettez vous dans le noir, un casque sur les oreilles, et flippez, flippez...