Dead Space par Cédric Le Men
Tous les véritables amateurs de cinéma d´horreur connaissent la magnifique quadrilogie Alien, dont le coup d´envoi a été donné par Ridley Scott en 1979, sur le bout des doigts. Par contre, plus rares sont ceux qui connaissent Event Horizon de Paul W.S Anderson. Pourtant, Dead Space tient tout autant de l´un que de l´autre. L´un pour ses créatures monstrueuses, l´autre pour son ambiance, ses visuels et le design de l´ISS Ishimura, théâtre de toutes les horreurs.
Vous incarnez Isaac Clarke, un ingénieur envoyé sur l´ISS en question en réponse à un signal de détresse. Raison personnelle bien sûr, puisque votre petite-amie Nicole travaille sur l´Ishimura. Et pfiouh quelle claque ! Dès les premières secondes du jeu, alors que vous ne pilotez que la caméra, vous en prenez plein les mirettes, alors que le Kellion, votre vaisseau, s´approche de la gigantesque plate-forme minière. Pas de fioritures ici, on a un très grand jeu entre les mains, ça se sent tout de suite, quand l´équipage commence à se faire défoncer un par un, qu´un monstre dégueu vous poursuit alors que vous n´avez absolument aucune arme pour vous défendre. Heureusement, vous ne tarderez pas à trouver un « plasma cutter », petit pistolet plasma qui vous permettra dans un premier temps de démembrer vos ennemis dans les rêgles de l´art.
Ah oui, je ne t'ai pas dit ? Ca ne sert à rien de bourriner dans Dead Space. Le mieux, c´est de « prendre le temps » de bien viser pour tirer dans les articulations. Coupons bras, jambes et têtes, c´est tellement plus fun ! Ouais, ça ne plaira pas à tout le monde de ne pas pouvoir foncer dans le tas avec l´équivalent, niveau armement, de la 4e division blindée, mais bon... ceux-là peuvent retourner jouer à Quake Arena. Plein les yeux, donc... et plein les oreilles : rarement un jeu aura été aussi travaillé de ce point de vue. Le sound design est tout simplement hallucinant. Les phases dans le vide sont incroyablement travaillées, le son ne parvient que de façon lointaine, étouffée (ce qui est une aberration scientifique, mais qu´importe)...
Enfin, un conseil, faites le jeu en mode « impossible » (qui ne l´est pas tant que ça). Ce n´est que de cette façon que vous profiterez véritablement de toute l´ambiance, tout le stress que ce jeu parfaitement réalisé peut vous offrir.
Bref, deux mots : UNE CLAQUE !!!