Reconversion Professionnelle Simulator 2K8

Nonobstant les nombreuses polémiques le prix de lancement et la qualité de la refonte graphique censée le justifier, j’ai trouvé ce Dead Space Remake (2023) très convaincant. D’autant plus que je n’ai pas été le pigeon qui a déboursé 70 € dès sa sortie. J’ai gentiment attendu des soldes conséquentes sur Steam et me le suis procuré pour une trentaine d’euros. Ce n’est pas la première fois que j’en parle, mais la règle est simple : ne jamais acheter les jeux nouvelle génération dès leur sortie. Que ce soit pour le prix, les bugs, les mises à jour, le contenu additionnel ajouté au fil du temps etc., il y a mille et une raison de ne plus céder à ce que les jeunes appellent la « hype » mais qu’on appelait autrefois l’excitation ou l’engouement. Bref, je m’éparpille.

Dead Space Remake propose tout simplement de revivre les événements du tout premier opus sorti en 2008 (réalisé par le studio Visceral Games) mais avec un remaniement poussé des graphismes et le résultat est là. C’est beau, fluide, immersif et dès qu’on a mis ses vilaines pattes dessus, on ne veut plus le lâcher. On peut bien débattre du prix relativement élevé, de la qualité du ray tracing, des jeux de lumière ou de l’occlusion, ou encore du fait que le gameplay n’ait pas beaucoup évolué et que le titre ressemble fortement à son modèle d’il y a 16 ans. Mais au fond, c’est précisément ce qu’on attendait de lui. Qu’il n’abîme pas l’expérience exceptionnelle et marquante du premier opus.

On incarne toujours ce bon vieil Isaac, ingénieur de son état, envoyé avec son équipe pour réparer le vaisseau extracteur USG Ishimura. Une fois sur place, ils découvrent que l’équipage a été massacré et transformé en monstres immondes. Il vous faudra dès lors comprendre les événements tragiques et retrouver votre femme Nicole qui faisait partie de l’équipage. D'ingénieur, il faudra vous transformer en guerrier de l'espace afin de venir à bout des horreurs qui vous attendent patiemment tapis dans l'ombre.

Pour ceux qui n’auraient joué à un Dead Space, il s’agit d’un titre orienté horreur-action en vue à la troisième personne doté d’une ambiance très travaillée, caractéristique des jeux linéaires de l’époque. Ce que j’aime finalement dans ce Dead Space, outre sa réalisation, son histoire et son ambiance, c’est qu’il est à l’image des jeux des années 2000 : pas de monde ouvert, on va tout droit ; doté d’une très belle ambiance visuelle et sonore ; aucun cosmétique ou microtransaction ; pas de multijoueurs à la con ; pas de bug à ma connaissance et une durée de vie parfaite entre 15 et 20 heures. Il se dégage de ces anciens jeux, une pureté, une simplicité qui manque au média du jeu vidéo aujourd’hui.

Dead Space Remake est-il un bon jeu ? Oui, et ce n’était pas une tâche si ardue pour EA Motive. Leur mission était relativement simple : moderniser l’aspect technique en laissant plus ou moins intact le gameplay, la narration et l’ambiance réalisés par le studio à l’origine de ce chef d’œuvre, Visceral Games. Cela faisait des années que j’hésitais à me relancer Dead Space et la sortie impromptue de cette refonte m’a donné une très belle excuse pour replonger dans l’horreur d’Ishimura. Si le jeu ne vous terrifie pas, il instaure néanmoins une tension permanente et saura vous donner de sacrés coups de pression. En effet, les monstres ont une fâcheuse tendance à vouloir vous encercler ou vous prendre par derrière tout en poussant des hurlements ou grognements dégueulasses. Très content d’avoir pu terminer ce titre, vivement qu’ils nous proposent Dead Space 2 Remake si c’est aussi qualitatif, bien entendu. Dans la même veine, j’attends avec une impatience non dissimulée, la sortie du remake de The Elder Scrolls IV : Oblivion. Cela fait 2 ou 3 ans que j’hésite à me replonger entièrement dans ce jeu, et ce remake sera l’occasion parfaite pour enfin le redécouvrir.