Quand je me suis lancé dans ce jeu, le premier réflexe a été de voir ce que les autres sanskritiqueurs pensaient de ce jeu. S'élevant à 4 critiques, l'avis général reste "un bon gros délire" "Ça partait d'une bonne intention je pense." "c'est une tentative honnête et ratée" "un jeu relativement simple, rigolo". Ce jeu est méconnu, pas très apprécié, et sorti d'un gros "délire" comme dirait Guss Dx, c'est logique alors qu'une âme de bon samaritain vient nous posséder vite fait à mesure qu'on écrit dessus. Je ne peux pas leur reprocher cette gentillesse un peu trop acerbe, toutefois je peux leur reprocher la mise à la trappe de tous les bugs et soucis techniques qui rendent ce jeu, pas injouable (on n'en est pas loin), mais assez naze.
Deuxièmement, le fait que le jeu soit "simple"
ne permet pas de dire automatiquement si c'est un bon jeu ou pas, ce terme influence l'avis certes, il inclut le préjugé de la simplicité du jeu dans le raisonnement à tel point qu'on ne lui en veut pas, il fait ce qu'il peut ! Vous allez me prendre comme le dernier des haters qui veut étouffer toutes les racines des "petits" jeux, c'est logique et normal, j'aimerai pourtant être vu comme un gamer avant tout, qui critique négativement dès qu'un jeu ne respecte pas des règles instaurées depuis toujours, qu'il véhicule des légions de bugs, ou qu'il essaye de m'emporter dans un scénario "inspiré" par les gros blockbusters sans qu'il ne soit assumé jusqu'à la fin.
Troisièmement, "l'inspiration" ne fait pas tout, s'inspirer des piliers du cinéma, les blockbusters, pour y recycler les clichés et ne faire que ça pendant toute l'histoire, n'est pas préjudiciable, ni louable, cela peut devenir une qualité si elle n'est pas abusée (Just Cause II), à l'inverse de ce jeu.
Bon maintenant qu'on a fait la partie un peu lourde, passons à la pénétration plus profonde du "monde du jeu" comme le stipule si bien cette traduction sortie des enfers dès le début du premier chapitre.
Avant de commencer cette critique je tiens à promettre que je ne ferais pas plus de 5 blagues misogynes. Pari tenu !
Comme je disais, en plus d'être bourrée de phrases bizarres, les conseils sont aussi des parasites qui viennent apporter de l'aide au joueur, aide qu'il a reçu précédemment plus d'une dizaine de fois.
Ce n'est qu'un détail est pourtant, je n'ai pas abordé plus amplement le jeu, que la fiche que je remplis de défauts/qualités sur mon bureau, a fini par se remplir à moitié dès le premier chapitre, bon début !
Même l'écran du jeu annonçait la couleur, "Deadfall Adventures", ouf que le mot aventures y est présent, autrement j'aurais pas su que c'était un jeu d'action à la sauce Indiana Jones ! Sans déconner, la musique créée par le John William des jeux Vidéos (a aussi travaillé sur Uncharted), la couverture type le temple maudit, le titre en forme de boussoles, la police décrépite par des siècles d'histoires et le visionnage d'un avion perdu dans la jungle, m'avait déjà apporté ce message il y a des dizaines d'années lumières ! Trop c'est trop !
Idem pour la première cinématique, les phrases clichés "J'imagine que je n'ai pas fait tout ce chemin pour...", l'inévitable fils de l'aventurier d'antan qui veut rétablir la notoriété de son grand-père, perdu par ses élucubrations sur une vieille cité qu'on a jamais pu voir. Eh bien, ça Tomb bien, ce genre de personnage au background uncharted risque d'en épater plus d'un. Rajouté à cela, le chapeau du héros et sa tête random badass , la random bon-ass avec des plans sur son cul et des sous-entendus sexuels.
Je sais que je suis quelqu'un qui ne crie pas "sexiste" à tout bout de champ, pourtant, ce jeu arrive à me le faire dire pour la première fois, ce jeu en fait trop, résultat il paraît assez sexiste pour faire de l'ombre aux fesses de Miranda et je pèse mes mots. En tout cas, cette impression s'est vite estompée puisque le jeu a vite oublié de s'assumer jusqu'au bout, laissant le premier chapitre et quelques références par ci par là, venir saupoudrer le jeu.
Par exemple, la scène où on fait un plan sur ses fesses, le plan est déjà trop long, et en plus la rentrée dans ce dernier de Richard Attenborough se fait avec un certain décalage de la caméra. Ce genre d'erreur est recyclée partout, la caméra coupe n'importe quand, et elle cadre mal. Je ne parle pas des cinématiques qui n'ont aucune raison d'être, posées en plein milieu d'un niveau (explosion dynamite) juste pour une nouvelle scène gênante avec la fille.
Parfait. Cela me permet de continuer sur les animations, qu'elles soient faciales (inexistantes) ou bien physiques, le jeu redouble de challenge pour toucher l'incompétence à bras ouverts.
Déjà quand ils ouvrent la bouche, c'est un cauchemar,
"Vous me prenez encore pour une bleue Quatermain ?"
Et dire qu'elle dit ça après 2 minutes de jeu, tu veux pas que je te découvre dans l'action un peu plus longtemps ?
-1
Je l'ai mérité celle la.
"Vous me prenez encore pour une bleue Quatermain ?"
Ah oui, et les phrases se répètent un peu trop, pendant un combat, on l'entend plus de 4 fois !
"Vous me prenez encore pour une bleue Quatermain ?"
Non pour une fausse rousse.
ITS JOHN CENA !!!
Pour les cinématiques, c'est une vraie boucherie des textures, on a des bras qui rentrent dans le corps (eh oui pas des mains ni des doigts, mais bien des membres entiers), des mouvements affreux des têtes et des bras (ces derniers sont parfois trop petits ce qui transforment les gens en passe-partout ambulants). Sérieusement, cela me fait penser à la fille, parfois, son propre flingue lui rentrait dans l'estomac, j'ai même essayé après avec le mien en lui visant d...
- 1 vie
Mais c'est pas ma faute si madame se fait transpercer par tout, la lumière passe littéralement à travers elle !
- 1 vie
Bon j'ai compris. Je vais l'exprimer en chanson ça passe mieux.
"La liste"
Chaque texture créait des bugs de collision quand on se dirige dessus.
La manette tremble tout le temps et on peut pas changer ça dans le menu.
Les astuces qui viennent polluer l'écran toutes les deux secondes.
Les puzzles sont souvent "tu cours et le sol s'effondre !"
Le système de visée me permet de tuer les ennemis en leur tirant par dessus la tête.
Du coup, j'ai fini tout le jeu en tirant dans le vide des rafales de mitraillettes !
Les phases d'ennemis peuvent être passées si on avance tout droit..
Les ennemis alors disparaissent comme Virus et les Yakuzas.
Les ombres déconnent, l'immersion en trois phrases de gardes, et la map cette pourriture.
La santé mal faite, le journal recopié sur Uncharted et c'est pas fini je vous assure !
Mon perso fait des blagues de merde et a été doublé par un gros mauvais
Les méchants ont tous la même tête. Ce jeu est horrible, direction le marais.
Non avant de le jeter dans le marais poitevin, il faut bien que je m'explique sur certains points.
Déjà la santé est nulle, étant abstraite comme toutes celles qu'on rencontre dans les FPS, elle est pourtant bien pire car quelque chose la différencie des autres. Quand on prend des coups, on passe aux nombreuses gouttes de sang qui symbolisent la mort soudaine du joueur, ça s'est enregistré, évidemment, il a fallu qu'un imbécile pense à concrétiser la mort soudaine même quand on régénère les points de vie et que l'écran est teinté de quelques gouttes de sang. Ainsi il m'arrivait de mourir, pensant que j'avais des ressources face aux boches alors qu'il ne me restait qu'une balle pour finir sur un game over.
Ce souci me fait penser aussi à la difficulté du jeu qui est trop facile, à part les soucis techniques qui causent la mort, avancer n'est pas bien difficile en normal quand les ennemis disparaissent après notre passage trop abrupte, de plus les momies qui sont censées être des ennemis surnaturels et donc plus dur que les ennemis de base ne le sont pas.
Autre chose la carte, susceptible de donner le cancer comme toutes les cartes au trésors (Prey, Thief) de par leur inexactitude et leur abstraction d'éléments de repères, celles de Deadfall arrivent à emmagasiner le cancer et la chiasse, je m'explique. On commence dans une zone mais on ne sait pas où on est, on regarde la map et on remarque que l'entrée n'est pas marquée, ni la sortie d'ailleurs, de plus, les artefacts sont marqués d'une grosse croix qui obscurcit les couloirs, rajouté à cela que les dimensions sont anarchiques et parfois elles ne correspondent même pas au contour des rochers, tu penses avoir fait l'équivalent de deux mètres, eh bah non, tu as fait la moitié du niveau ! Je peux vous jurer que le niveau sera alors composé de 50 % de la carte et 50 % de la boussole. La peur de laisser passer une relique nous fera utiliser ces deux éléments dans un niveau créé par Satan lui même. Et aucun élément de repère puisque le grand père Quatermain ne vous aimait pas beaucoup, il a préféré dessiner des plans sans le souci de les représenter du bas vers le haut, eh bah non ! C'est beaucoup trop illogique ! Il faut commencer à l'est ou à l'Ouest ! C'est plus naturel ! Ses petits dessins sur les côtés n'aident pas beaucoup aussi, ils sont purement sortis du contexte.
Autre indice que le grand père ne présageait rien de bon dans l'avenir de son cher petit fils qui dans l'ordre des choses devait forcément gagner sa vie comme son grand père, il aurait pu s’appeler Quatermain Junior, ou Young Quatermain au lieu de Quatermain tout court, ça aurait été trop original ! Le journal qu'il a hérité avec les cartes, a déjà l'audace de n'avoir aucun sens, son grand-père a fait des dizaines de pages sur son aventure sans mentionner une seule fois, la solution d'une énigme. Bien sûr, je ne suis pas stupide, pourquoi nous donner les solutions gratuites alors qu'on est censé jouer au moins un tantinet ? Peut être parce que le jeu le fait lui même ! Certaines énigmes sont aussi compliquées que le point Goodwin, on appuie sur un bouton ça ouvre une porte et c'est fini ! Merci grand-père grâce à ton dessin de bouton sur ton journal, je peux continuer à avancer ! A ce stade, il va dicter toute ma vie !
"Attention fiston, des latrines égyptiennes ! Je sais comment ça marche, suis mes indices et ma photo qui te montre comment faire !"
"Merci Papy !"
Finalement, le boss de fin est juste trop inégal, la première phase peut être assez dure, par contre la deuxième est purement inutile, la nouvelle stratégie est de flinguer le boss, comme la précédente à vrai dire.
Nous arrivons ensuite à une scène qui s’annonçait tellement cliché à la fin, le héros qui se tape la jolie demoiselle
-1
Mais mince alors, c'est pas sexiste ! Bon, je disais la jolie demoiselle allait se taper le joli damoiseau, quand soudain les scénaristes se sont dit, "Si on faisait pas comme tout le monde ?"
Résultat des courses, on a le droit à une fin où le héros bavarde avec Goodwin et il hésite à sortir son journal au grand public, mais mince mon grand-père m'avait même inséré des pages du Kamasutra pour savoir comment faire ! Alors déjà, son carnet, on s'en tape complètement, le carnet qu'il gardait depuis le début servait juste à donner des moments sérieux dans l'histoire.
Sérieusement ? Des moments sérieux ? Dans un jeu aussi cliché ? Pourquoi ? Après que le héros soit transformé en glaçon en Antarctique, scène qu'on peut retrouver dans Uncharted 2, on a le droit à des pensées du personnage, un peu trop stupides "Des fois la vie d'aventurier, ça peut être mortel" Tu l'as dit bouffi, autrement ça s'appellerait pas une vie d'aventurier et le jeu ne se prénommerait pas **Dead**fall adventures.
Ce moment sérieux est vite contrebalancé par un moment rigolo avec la finesse d'une lobotomie, (Au fait, comment fait il pour survivre ?), "Vous devriez me réchauffer Goodwin !" Double raison de dire que ce jeu n'assume pas entièrement son côté cliché et que finir le jeu avec une morale à deux balles revient juste à faire un gros doigt d'honneur à ceux qui disent "gros délire !"
J'ai oublié de parler des bons côtés du jeu, les graphismes sont bons, sauf ceux des animations des personnages, mais en tout cas les zones sont assez belles et regorgent de détails. Le mode multijoueur n'est pas mauvais, l'aspect piège qu'on peut activer durant la partie pour tuer les adversaires manque pas d'intérêt, seul problème, les réapparitions des ennemis ont l'horrible habitude de se faire n'importe où, que ce soit juste à côté de vous ou même derrière pour plus de plaisir.
Eh bah voilà, au final ce jeu est comme goodwin, peut être bonne mais pas une réussite, et voyez, je n'ai pas dépassé plus de 5 blagues misogynes, j'ai tenu ma promesse !
"Tu vas le déposer où le jeu ?"
Bah dans le marais !
"C'est qui qui conduis ?"
Sûrement pas Goodwin, femme au volant, mort ...
GAME OVER