Je suis resté assez dubitatif au début, malgré une modélisation parfaite de la tarentule et du scorpion qui font s'hérisser mes poils d'arachnophobe : on ne fait qu'errer dans des grottes, avec quelques passages à l'air assez plats, sans reliefs ni assez de végétation. De plus, les affrontements sont assez basiques voire anecdotiques, car les différents coups se débloquent au fur et à mesure et au début on n'a guère beaucoup d'enchaînements. Mais bon, ce n'est qu'une mise en bouche.
En effet, le 4ème niveau est très intéressant : ouvert, et avec des affrontements assez difficiles la première fois (les scorpions adverses, les lézards...), qui demanderont une utilisation plus poussée des différents mouvements appris, qui peuvent être consultables à tout moment en appuyant sur +. Ce qui fait qu'on commence, l'air de rien, à se prendre vachement au jeu !
De plus, ce niveau, parcouru dans un premier temps avec le scorpion, propose quelques passages secrets qu'il faudra découvrir en explorant, et nous donneront quelques précieuses larves à manger, sachant qu'un des buts du jeu est d'en récolter un maximum, voire toutes pour les plus patients. On rejouera d'ailleurs ce niveau avec l'araignée, en passant par d'autres chemins.
L'exploration prend donc tout ce sens dans ce 4ème niveau. Au niveau des combats, on débloque des coups de plus en plus intéressants au fil de l'aventure, ce qui va de pair avec l'augmentation de la difficulté des combats. Et quoi de plus merveilleux que de découvrir de nouveaux coups de bébêtes comme les tarentules et les scorpions ? Les scorpions ont des pinces, ils peuvent s'en servir pour creuser des trous ou déblayer des hautes herbes par exemple... l'araignée est totalement différente, elle enchaîne moins bien les coups mais ils font plus mal. Rien n'a été oublié : l'araignée peut jeter de la soie et s'en servir comme grappin, le scorpion peut utiliser sa queue pour passer outre la parade de certains adversaires... brrrr.
Autre fait marquant, même s'il peut passer inaperçu : la caméra. Non seulement elle ne dérange pas plus que ça (sauf à certains moment délicats de transition de plans, mais ce n'est guère trop handicapant), mais en plus elle suit tous les mouvement des arachnides, et quand on sait que ces derniers peuvent marcher sur les murs voire au plafond, on en vient vite à saluer l'effort d'une caméra rarement aussi souple dans les jeux vidéo. Fin du fin, avec l'araignée, on peut regarder partout autour (afin de tirer une salve de soie), la caméra obéissant au doigt et à l'oeil même si on est sur un mur. Et on peut dire que c'est vraiment classe de pouvoir regarder partout autour la tête à l'envers ! Sans parler du fait que dès qu'on aborde une déclivité quelle que soit son ampleur, la caméra s'adapte aussitôt. Alors les graphismes sont certes un peu ternes pour de la Wii, mais la technique c'est aussi l'animation du paysage ! Et là je dis, chapeau.
Hélas, les niveaux suivant le 4ème redeviennent linéaires de façon assez curieuse, ce qui annule l'exploration et ne laisse pas de décevoir. Ainsi, on n'aura quasiment plus de cavernes cachées à trouver avec le scorpion, et le grappin-toile de l'araignée ne sera jamais utilisé de façon facultative, c'est-à-dire qu'à partir du moment où il y a une toile quelque part, c'est par là qu'on doit aller et nulle part ailleurs. Les niveaux suivants manquent donc cruellement de fantaisie, sauf peut-être la station-service, mais là encore il ne s'agit que d'une banale pièce qui se traverse assez vite (moins si vous voulez attraper toutes les larves il est vrai), pour peu que l'on sache ce qu'il faut faire. (repérer une toile sur l'interrupteur filaire du ventilateur en se positionnant sur la télé, à partir de là tout s'enchaîne, j'ai dû aller voir sur gamefaqs parce que c'était chiant)
J'ai quand même passé un bon moment, et le 4ème niveau était vraiment trippant, dommage que les développeurs n'aient pas poussé leur avantage dans cette direction. A noter, le jeu est assez court, ça pourrait en rebuter certains. (pas moi) Bref, note d'encouragement (7/10) et recommandation pour la modélisation d'une petite part de la nature en jeu vidéo, ce qui est hélas trop rare pour ne pas être signalé.
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