Je lance le jeu et je me demande si je suis pas sur ma vieille Xbox : Il est moche... Les décors sont hideux, les personnages rigides, dotés d'expressions et de mouvements grotesques. Pourtant dès le début, je sens cette ambiance effrayante et je me prends au jeu... Je retrouve des similitudes avec les premiers Resident Evil : le tir sans déplacement, le bon vieux coffre pour gérer un inventaire limité, les sauvegardes via les téléphones et des sortes de zombies-infectés alors je me sens dans mon élément.
J'avais entendu parler de sa jouabilité infecte et on n'a pas menti... Les premières heures sont compliquées, on a l'impression de jouer à un vieux jeu de PS1 mal foutu. On se dit qu'on ne passera pas dessus mais toute cette histoire sanglante nous tient aux tripes.
Je découvre la ville et elle me paraît vide, moche, ça pique un peu quand on joue à GTA V en même temps. J'essaie d'ailleurs d’arrêter des voitures pour en voler ou pour choper un PNJ mais c'est juste impossible. Je roule et les mêmes voitures défilent (enfin apparaissent grossièrement juste sous mes yeux).
Et pourtant, lâchée dans cette vilaine ville avec une carte infecte pour trouver mes repères, je prends plaisir à me balader, à épier par les fenêtres et découvrir les rares endroits visitables. J'essaie d'interagir avec les PNJ mais c'est plutôt restreint alors je commence à suivre l'objectif et à m’intéresser à cette affaire glauque et là c'est comme dans une excellente série : je lâche souvent ma manette pour profiter pleinement des dialogues et des cinématiques, je prends plaisir à regarder les "previously during the investigation...", les profilages et à entendre les mêmes musiques répétitives parce qu'elles sont vraiment bonnes et me voilà mordue.
J'abandonne les autres jeux en cours, je n'ai d'yeux que pour lui. Je suis accro, je veux connaître la suite, avancer sans relâche sur notre putain d'enquête. Et qu'elle enquête : Ce jeu a LE meilleur scénario que je connaisse (mélange parfait de mystique et de surnaturel) et cela jusqu'à la fin.
Je suis attachée à York comme une moule à son rocher, je suis Zach, son ami imaginaire. Parfois, il me demande mon avis et me fait récapituler nos indices et j'adore ça ! J'adore l'habiller, le faire manger, le raser ou non, le faire dormir et partir à l'aventure main dans la main. Où allons nous aujourd'hui ? Prendre notre café matinal, interroger des habitants (les PNJ sont suspects et mystérieux), allons faire nos courses, acheter une bagnole ou tout simplement allons pêcher pour nous détendre ! Enfin... D'abord, il faut faire le plein, mais tout en bavardant de ciné, de musique, de l'actualité ou du passé !
Chercher les quêtes secondaires peut être compliqué, il y en a beaucoup mais disponibles selon les chapitres du jeu, j'en rate certaines (ce qui donne envie de rejouer au jeu) et prends le temps d'en faire d'autres (certaines particulièrement intéressantes pour notre macabre affaire) mais le plus important c'est notre enquête principale, celle qui m'empêche ardemment d'aller me coucher la nuit.
Les jours et les nuits passent et jusqu'à la fin j'ai été soumise à cette pression, à l'obsession de découvrir la vérité, d'apprendre les secrets de chacun et de démêler ce sac de nœuds... Mais pas pour rien : J'en ai pris plein la gueule et j'ai adoré ça ! Sans avoir à demander, le jeu donne toujours plus et ce jusqu'à l’apothéose.
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J'ai suspecté pratiquement tout le monde, dans cet ordre : George, Nick, Diane et pendant très longtemps York lui même (bah oui à force de se retrouver toujours seul sur les lieux des crimes) et Harry. Puis je me suis laisser bernée par Thomas et George mais jamais je n'ai suspecté l'instigateur : je suis la cliente idéale ^^
Aussi, j'ai bien aimé incarner Emilie et le tueur à l’imperméable même si c'était durant un court moment.