On ne peut pas dire que Deadpool fut le jeu de l'année 2013, non et il en est loin.
Tout d'abord parce que c'est court, trop court...on a l'impression de finir la première mission mais en fait non c'est le jeu qu'on vient de finir...très frustrant.
Frustrant, malgré le fait que le jeu en lui même ne propose rien d'original, un bea'them'up rien de plus classique. Des vagues d'ennemis arrivent, on leur tatane la gueule. On change de salle, rebelote. Surtout qu'au niveau gameplay, ce n'est pas mieux. Quelques enchaînements faciles à maîtriser puis d'autres que j'ai trouvé presque infaisables, mais le tout n'est pas très fluide, et on se surprend à ne faire plus que les deux-trois premières enchaînements trouvés au bout d'une heure ou deux de jeu.
Frustrant, et ce n'est pas au niveau technique que le jeu est poussé vers le haut non plus. Gameplay classique, réalisation classique, des graphismes sympas mais pas non plus inoubliables, des effets standards, rien d'original en somme...
Et pourtant...et pourtant...en fait le vrai intérêt du jeu réside dans son héros, ou anti-héros. A l'image du comics où il est le seul à savoir qu'il est dans une BD, et où il interpelle régulièrement le lecteur, Deadpool est constamment à l'écran. Non pas tout le temps en train de se battre mais aussi à parler ou insulter le joueur, à changer les graphismes du jeu, à virer le patron de la boite de dèv, à engager son doubleur lui-même bref Deadpool fait tout, c'est SON jeu, il en a le contrôle. Et là on est vraiment dans le personnage du comics, c'est là toute la réussite du jeu. Puisqu'au final si le jeu est comme ça, c'est que Deadpool l'a voulu.
Si on adhère comme moi, à l'humour du personnage, finalement on s'ennuie peu et surtout on rigole beaucoup (je me suis surpris, et c'est rare, à m’esclaffer tout seul devant mon écran) dans ce jeu.
Le seul défaut que je lui trouve vraiment, et je le répète encore, c'est sa durée de vie (environ 6 à 8h gros max).