Deadpool c'est un BTA ultra classique, brouillon, pas folichon graphiquement, mais bon dieu, qu'est-ce qu'on se marre. Le joueur "hardcore" est clairement brossé dans le sens du poil. Tout du long on baigne dans un bouillon de culture pop-geek jouissif, acide, explosif. C'est trash et débile autant que les gags peuvent être ingénieux (non mais la parodie de E.T., wtf). On sent que les développeurs y sont allés de bon cœur et n'ont vraiment pas cherché à se prendre au sérieux. Ils nous font naviguer entre le cheap, le kitsch et le délire sous LSD, sans trop de liant il est vrai. Mais on ne s'en plaint pas, parce qu'on chiale de rire en permanence tout simplement. Résultat, on est souvent pris d'une euphorie incontrôlable, surtout quand on se retrouve à parler avec un géant taco volant. La fin perd un peu en rythme et on sent de plus en plus venir les blagues lourdasses (mais hilarantes) de Deadpool cependant. Un moindre mal tant l'aventure du trublion nous fait passer un chouette moment. Un mode coopération pour se la mettre avec ses potes aurait été génial cela dit.
Sinon on va pas se mentir, Nolan North porte presque à lui tout seul le jeu, la prestation de doubleur est juste hallucinante. Les dialogues sont à l'image de l'expérience : incroyablement punchys et rafraichissants. Maintenant, si le politiquement incorrect, les délires très gamo-gamer et les héros qui ne veulent pas se la fermer ne sont pas votre tasse de thé, passez votre chemin. Pour le reste, démarrez le bolide, appuyez sur la pédale et vous voilà embarqué à la vitesse d'over nine thousand dans un délire épileptique de tous les instants. SUDDENLY, BANANAS, THOUSANDS OF THEM.