Je regarde ce bloc de texte encore vide, je tique sur mon "Envie d'y rejouer" et je m'en veux. Non pas d'avoir envie de retourner à nouveau sur cette île étrange aux décors magnifiques, pas plus que d'y retrouver cette magnifique narration épistolaire dévoilant, petit à petit, les clés d'une aventure par comme les autres.
Je m'en veux surtout d'avoir associé le verbe "jouer" à Dear Esther. Je n'y ai pas joué. Je l'ai vécu. Et me suis laissé emporter par une histoire que j'ai tenté de comprendre le temps d'arriver à sa conclusion. Cette histoire, je l'ai comprise, je n'ai aucun doute là dessus. Tout devrait être terminé, je pourrais passer à autre chose et me dire que c'était grand, parfaitement maîtrisé, qu'émotionnellement j'ai été touché comme rarement. Mais je sens le besoin d'y retourner, de poser à nouveau mes semelles dans ces paysages balayés par les vents et d'absorber encore une fois ces textes magnifiques mot après mot, lettre après lettre.
Peut-être tout simplement en espérant que cette fois tout se passera autrement, que tout aura changé et que la conclusion sera différente. Je ne le veux pas et l'espère en même temps. Je ne sais plus vraiment quoi penser si ce n'est que Dear Esther m'a remué et que je n'ai pas envie d'y rejouer. Juste d'y retourner.
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