Si je suis d'accord avec celles et ceux qui reprochent à Dear Esther de ne pas être un jeu, je ne vois pas en quoi c'est un mal. Un lecteur dit que la beauté doit résider dans le gameplay, je ne suis pas d'accord : la beauté d'une oeuvre, elle est là où on la voit, pas là où on la décrète. Du coup, même si Dear Esther s'embarque dans une frontière entre poésie et littérature, sans jamais flirter avec le jeu, je ne peux qu'être admiratif devant la délicatesse de l'histoire (si, y'en a une, reprenez vos Assimil pour ceux qui n'ont rien capté) et la finesse des graphismes.
Après, ça tient surtout au parcours de chacun... En fait, je me souviens qu'à la sortie de Myst, j'adorais lancer le jeu et faire quelques pas au bord de la falaise, juste pour avoir le bruit du vent et une ambiance d'ailleurs.
Dear Esther me propose une promenade nostalgique dans la lande Ecossaise, qui suis-je pour la refuser ?
La durée de vie est très courte, mais en même temps elle permet de vivre le titre "en une fois", ce qui est essentiel à l'ambiance et à l'histoire...
Bref : c'est un roman graphique bump-mappé à récupérer sur Steam à très petit prix, on est bien d'accord. Mais juger le titre sur ce qu'il n'est pas, pour mieux oublier ce qu'il est, c'est franchement facile.
Perso, j'ai adoré.