Dans la veine des Vampire Survivors, Hadès, Yet Another Zombie Survivors ou encore Halls of Torment, les développeurs de Realm Archive nous proposent leur mouture, Death Must Die, un titre amusant pour un jeu qui l’est moins que la concurrence. On a beau dire mais le genre a explosé ces trois dernières années, les jeux dans cet esprit, c’est-à-dire proposant un gameplay autour d’un personnage subissant les assauts ininterrompus d’ennemis générées aléatoirement par l’IA, gagnant en puissance à mesure qu’il gagne de l’expérience, dont le joueur se voit proposé des pouvoirs/armes/statistiques aléatoires parmi une liste prédéfinie, et dont les coups portés sont, dans la majorité des cas, automatisés. Ici, vous incarnez jusqu’à six personnages différents respectant les classes traditionnelles des jeux de rôle : le chevalier, la magicienne, le barbare, l’archer, la voleuse etc. L’objectif, vous le connaissez déjà, survivre dans une arène (il y a plusieurs niveaux, deux à ce jour) pendant près de 20 minutes. Plusieurs boss viendront vous défier pendant ce laps de temps jusqu’au boss final à la vingtième minute. Les deux niveaux proposés reprennent un peu le système d’Hadès dans le sens où vous pouvez augmenter drastiquement la difficulté en augmentant la vie des ennemies, leur vitesse d’attaque, leur vitesse de déplacement, les dégâts qu’il font grâce à un menu situé dans le hall etc. Evidemment, augmenter ces paramètres vous permettra de gagner de meilleures récompenses. Et là, comme dans Halls of Torment, vous pouvez équiper chacun de vos personnages de différentes pièces d’armures et armes, exactement comme dans le jeu précité ou dans Diablo si vous préférez. Les récompenses sont classées par rareté de commun à légendaire. Le choix que vous faites dans l’équipement de votre personnage a une grande incidence sur la réussite des missions, de même que les points que vous dépenserez dans l’arbre de talents de vos personnages. Globalement le jeu est difficile et peu amusant. En fait, je n’aime pas vraiment la direction artistique que je trouve à la fois générique et terne. Les personnages n’ont pas d’interaction sauf au départ, puis très vite, il ne se passe plus rien dans le hall où ils sont regroupés. Quelques échanges sympathiques montrent que les personnages ont une personnalité originale mais cela ne va pas plus loin pour le moment. Le scénario est pour l’instant inexistant contrairement à un Hadès où l'on enchaîne les parties pour débloquer les lignes de dialogues avec certains personnages et ainsi progresser dans l’histoire. Comme je disais, la difficulté est assez élevée, il est difficile d’être constant dans la réussite d’un niveau. Les divinités qui nous confient leurs pouvoir (exactement comme dans Hadès) proposent des capacités et des passifs sympathiques, classés selon leur rareté influant sur la puissance du sort mais je trouve que cela manque un peu de variété. Dès fois, on est complètement fumé (je pense notamment à la ruée qui nous transforme en boule d’énergie électrique que l’on déplace à sa guise pendant un court laps de temps) et dès fois on pue la merde même après 15 minutes parce qu’on a eu des pouvoirs à chier tout le temps et que l’aléatoire n’aura aucune pitié pour vos miches jusqu’à la branlée finale. Côté bestiaire, cela manque clairement de variété. Certes, il n’y a que deux niveaux et le bestiaire change en fonction des niveaux mais bon… On est loin de la richesse d'un Vampire Survivors.
Vous l’aurez compris, Death Must Die ne m’a pas convaincu outre mesure. Oui, il y a quand même une forte rejouabilité, oui on prend du plaisir sur certaines parties quand notre personnage monte drastiquement et irrésistiblement en puissance mais ce n’est pas à cause de Death Must Die, c’est le genre qui veut ça. La direction artistique ne me plaît pas mais ça, c’est à l’appréciation de chacun. Côté combat, je les trouve un peu mou et punitif. Cela manque clairement de fun. Honnêtement en 21h de jeu, je dois avoir un ratio (au pif) de 7 parties à chier pour une partie sympa où j’arrive au bout. Et encore, je vous le dis, je n’ai pas terminé le jeu avec tous les personnages. Donc pour les amateurs de ce genre si particulier, foncez, laissez-lui une chance de vous convaincre. A 5 euros sur Steam, vous ne risquez pas grand-chose. En revanche, si vous n’êtes pas accro à la formule, laissez tomber la neige, vous allez vous faire chier au bout de 10h. Espérons que les développeurs alimentent le contenu du jeu en sortant des mises à jour car le titre de Realm Archive est en accès anticipé depuis bientôt un an. Personnellement, je les trouve trop long (dernière mise à jour avril 2024 à la date de cet avis).