Death Rally
6.6
Death Rally

Jeu de Mountain Sheep et Remedy Entertainment (2011iPhone)

Un bon exemple de remake respectueux mais qui sait se démarquer

Aaaaaaah, Death Rally. À sa sortie sur PC en 1996, ce premier par Remedy Entertainment (Max payne, Alan Wake) a marqué le monde des jeux de voitures en vue du dessus grâce à son dynamisme et son petit côté RPG. En mai 2009, le programmeur Jari Komppa contacte Remedy en leur proposant de réaliser une version Open Source de ce jeu vieux de 13 ans. Cette proposition ne fut pas acceptée telle quelle, néanmoins, Remedy décida de proposer gratuitement au public l'adaptation du jeu par le même Komppa pour les Windows modernes. C'est ainsi que je pus, en octobre 2009, redécouvrir avec grand plaisir les joies des circuits.

À la manière d'autres jeux de ce type, comme Nitro, Overdrive ou A.T.R. sur Amiga ou encore Micro Machines sur... pratiquement toutes les plates-formes ayant existé, Death Rally, l'original comme le remake, permet de concourir avec d'autres adversaires (3 originellement, 5 dans le remake) pour la première place de la course. Tous les moyens sont bons pour obtenir cette place tant convoitée : la récupération de Turbo Boost qui traînent sur la piste, la destruction ou le ralentissement des adversaires via les armes choisies (missiles, shotgun, mines, pare-choc agressif,...). Dans le remake, certaines choses ont été conservées comme la présence de Duke Nukem ou de l'adversaire final, simplement nommé « The Adversary » mais d'autres ont été supprimées. Il n'y a plus de différentes classes de compétition à passer, à la place, on a droit à des séquences successives d'un mode « histoire » qui vient se compléter au fur et à mesure des mises à jour.

Graphiquement, le jeu est plus beau que son aîné, heureusement, mais il n'est pas là pour impressionner les yeux aguerris. Les graphismes sont bien pensés, avec un design sympathique mais surtout, pour la version iPhone, ils sont lisibles (sauf peut-être pour la course Rift, mais je pense que ça fait partie de la difficulté de la course). Le jeu est fluide sur un iPhone 3GS malgré quelques temps de chargement un peu longs par rapport à un iPhone 4. ATTENTION : Death Rally ne fonctionne que sur les iPod et iPhone de 3ème génération au moins. Il ne fonctionne notamment pas sur un iPod Touch 3ème Génération 8Go car il n'est pas réellement de 3ème génération !

Au début, la maniabilité m'a gêné de façon conséquente. À tel point que je me demandais comment on avait pu me conseiller de l'acheter ! Cependant, je ferai comme beaucoup et vous conseillerai de changer la caméra pour l'option « caméra 2 » qui se place toujours derrière la voiture et la jouabilité avec les flèches gauche et droite, ce qui permet un contrôle plus précis du véhicule (sauf quand on perd l'emplacement du stick virtuel car on n'a pas de repère, LE problème majeur du stick virtuel, et que la voiture se met alors à tourner toute seule). Afin de réduire, j'imagine, le nombre de touches à appuyer, le véhicule accélère tout seul et le freinage correspond à une large zone de l'écran sur laquelle apparaît une pédale de frein uniquement si on appuie dessus (ça fait toujours ça de moins venant cacher l'affichage de la course proprement dite). Finalement, on peut venir mettre ses grosses mains pleines de doigts uniquement pour tourner ou tirer. On s'y fait assez rapidement et ce n'est pas plus mal : selon moi, moins on a les doigts sur l'écran de l'iPhone, plus on peut se concentrer sur l'action présent sur ce denier.

Le jeu comporte 6 courses de bases. Elles ne sont pas nombreuses mais ont l'avantage d'être assez variées dans les décors (désert, glace, urbain, jungle,...) et dans les tracés (d'une simple boucle dans un circuit à une jungle au parcours étroit et sinueux). À ces tracés de base, il faut ajouter les quelques séquences narratives qui sont interactives et, depuis peu, l'affrontement en arène contre Duke Nukem qui vient s'ajouter à la possibilité de l'avoir comme « boss » dans une course. Afin de varier un peu les challenges, les petits gars de Remedy ont aussi ajouté des contraintes pour certaines courses. Il sera ainsi parfois demandé de gagner la course avec une contrainte : arme ou véhicule imposé, mode de caméra numéro 1 obligatoire (argh !) ou encore avec un seul type d'item sur la piste (munitions, boost ou argent). Ceci ajoute artificiellement à la durée de vie tout en ajoutant un poil de variété.

Parmi les 5 adversaires, l'un d'entre eux sera un « boss ». Il est ainsi qualifiable car il a sa propre photo et qu'il est bien plus redoutable que les 4 pilotes restant. Il faut cependant avouer que l'I.A. n'est pas glorieuse. Les adversaires normaux sont rapidement insignifiants dès que l'on a un peu upgradé son véhicule et n'opposent pas beaucoup de résistance. Mais même les boss ont clairement le même algorithme de comportement, seules les caractéristiques de leur véhicule diffèrent au niveau de la vitesse ou du pilote pour la précision. Abstraction faite de ces caractéristiques, le comportement est le même, avec la prise immédiate de la « pole position » puis un retrait lorsque leur énergie est basse pour mieux revenir par derrière. Il est rigolo de constater que les boss sont souvent des références à des personnes ou personnages existant. Outre Duke Nukem, on peut remarquer Barry Wheeler d'Alan Wake, Mighty Eagle d'Angry Birds ou encore un certain Geoff K. qui fait beaucoup penser au journaliste Geoff Keighley de Gametrailers.com.

Enfin, la pièce de résistance : le levelling. On commence par une voiture de base avec une petite mitraillette de rien du tout. Cette dernière tire automatiquement dès qu'une cible est en vue et on récupère ensuite d'autres armes en attrapant des pièces sur la piste pendant les courses (ce mode opératoire est identique pour les nouvelles voitures). On pourra alors ajouter une de ces nouvelles armes pour venir compléter l'arsenal de la voiture et c'est cette dernière qu'on actionne en tirant. En gagnant une course, détruisant des adversaires, allant plus vite que le boss,... on gagne plus ou moins d'argent (un coefficient multiplicateur est aussi assigné à chaque course). Avec cet argent durement gagné, on va alors pouvoir amélioré la vitesse de pointe, la maniabilité,... du véhicule, upgradé son arme et surtout réparer les dégâts subis ! Petit à petit, on se constitue un garage de plus en plus rempli, même si ce sera surtout les 2 derniers véhicules que le joueur utilisera (et même l'avant dernier pour ma part) car ce sont les deux plus rapides et résistants.

Ce qui est pour le moment bien avec les jeux sur iPhone, c'est qu'il existe encore une part non négligeables de développeurs qui agrémentent leurs jeux avec du contenu supplémentaire gratuit ! Je pense à Plants VS Zombies, Cut The Rope ou ce Death Rally. Outre le mode scénario qui arrive séquence par séquence au fil des mises à jour, on a eu de nouveaux véhicules, une nouvelle course ou un nouveau mode de jeu (l'arène avec Duke dont j'ai parlé précédemment) et, franchement, quand on voit sur consoles que certains DLC sont déjà contenus dans le disque acheté et coûtent 10€, ça surprend agréablement.

Merci Remedy.

Et le petit lien qui va bien pour aller choper le jeu (en bas pour la version iPhone et à droite, dans l'encadré pour la version originelle)
http://www.remedygames.com/games/deathrally
sseb22
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le 17 juil. 2011

Critique lue 420 fois

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