"I once saw a bodybuilder throw a car at some zombies !" Voilà une phrase qui reflète plutôt bien l'esprit déjanté de ce jeu de survie assez unique en son genre.
Unique pour sa mécanique de jeu, d'abord : "Death Road to Canada" utilise une génération procédurale qui fait que les deux seuls éléments récurrents sont la fuite depuis la Floride et les derniers kilomètres vers la frontière canadienne. Tout le reste est constitué d'éléments aléatoires qui rend chaque aventure unique. On alterne entre phrases de collecte de ressources dans divers endroits infestés de zombies (maisons, magasins, etc.) et phases de déplacement en voiture ou à pied. Spoiler : il vaut mieux avoir une voiture. Il vaut mieux également avoir de la nourriture, de l'essence, un moral pas trop bas, des statistiques de personnages élevées, des armes efficaces, des pansements, des munitions... Bref, il va falloir gérer au mieux les ressources disponibles.
Unique pour son storytelling, aussi : personnages, répliques et même univers visuel créent une atmosphère amusante qui tranche avec ce que devrait être une apocalypse zombie. Les personnages ont des personnalités, des talents et des stratégies de survie bien distinctes ; les répliques et les événements sont toujours bien tournés et souvent drôles ; les paysages pixellisés avec soin changent au fur et à mesure que le Canada se rapprochent. L'atmosphère est renforcée par une bande-son plus que réussie, à base de chiptune modernisé de haute qualité. Bref, on ne s'ennuie pas sur la route de la mort vers le Canada.
Un jeu de qualité, auquel on joue et rejoue avec plaisir, ne serait-ce que pour découvrir des personnages rares ou atteindre la difficulté maximale. Juste assez frustrant pour donner envie de recommencer après le Game Over, et aux récompenses subtilement dosées pour un plaisir de jeu optimisé.