Critique de Death Stranding par un flemmard

Jeu effectué sur PS5, je n'ai jamais touché ni vu de let's play de la version classique sur PS4.

Death Stranding PS5 en promo à 30€ sur Amazon ? Tu sais attirer mon attention Jeff.

Après 80 heures de jeu j'arrive enfin au chapitre 15, synonyme de fin pour la trame principale. Et qu'est-ce que j'en pense donc ? Et bien que c'est un jeu pour le moins très singulier.

Le troll de Kojima

Faire des fameuses quêtes FedEx l'élément central du Game Design est un troll que j'accepte volontier, mais Hideo Kojima ne s'arrête pas là. La plupart des jeux proposent une difficulté et une possible frustration évoluant crescendo mais Kojima a décidé de prendre le contrepied de cet ordre établi. En effet les 10 premières heures de jeu sont pour ainsi dire ... lourdingues ? Ouais on a quasiment pas d'équipement, pas de structure en ligne et aucune arme à disposition. On subit littéralement le jeu pendant ces 10-15 premières heures qui sont plus ou moins un tutoriel XXL, de quoi sûrement décourager une floppée de joueurs mais bon pourquoi pas.

Les joueurs déterminés qui ne se laisserons pas marcher dessus par le jeu se sentirons eux gratifiés par cette évolution constante et progressive. On débloque très vite de nouveaux équipements qui on tous leur utilité, d'ailleurs Kojima a eu la déscence de ne pas faire comme dans MGS V où on devait parfois attendre 40 minutes(oui oui de vraies minutes) pour crafter des items non là ils se craftent direct, merci Hideo !

Kojima en mode : j'ai plus rien à prouver

Là on va aborder un point qui fâche. Vous l'avez peut-être vu mais dans Death Stranding il y'a des séquences " d'action ", en effet entre les échoués géants, les mules et les terroristes il y'a quelques groupuscules qui vont venir chercher la bagarre.

On va être direct, les phases de combats sont CA-TA-CLY-SMIQUES, absolument rien ne va.

Que ce soit le combat au CAC qui consiste juste à spammer la touche Carré pour mettre des patates de soûlard ou les gunfight qui sont encore moins dynamique que ceux de Resistance Retribution sur PSP(oui la réf est obscure), la physique et le gameplay rigide et lourd empêchent toute approche dynamique et rend toutes les phases d'actions chiantes et inintéressantes.

Même les combats de boss sont bidons et inintéressants et quand comme moi on sort de plus de 130h d'Elden Ring, le virage à 180 degré se faire terriblement ressentir.

D'ailleurs là aussi Kojima à décidé de ne pas faire comme dans MGS V, mais cette fois ci pour le pire : là où dans MGS V on avait un changement d'arme/équipement rapide et simple, ici il a décidé d'opter pour un Wheel Menu qui fige le jeu durant son utilisation. Donc un menu similaire à celui qu'utilise Rockstar Game pour ses GTA ou Red Dead Redemption c'est à dire de la merde car arrêter ou ralentir le temps à chaque changement d'arme/équipement en pleine scène d'action brise toute l'immersion et le dynamisme de ladite action, si tant est qu'il y'ai eu un quelconque dynamisme avant.

Kojima a également eu la fausse bonne idée d'incorporer de "l'infiltration" dans son gameplay, en effet monsieur a bien construit sa légende en tant que Game Designer avec la saga d'action infiltration Metal Gear alors pourquoi pas ?

Et bien là où dans MGS V on avait un open world où tous les éléments du décord servaient à l'infiltration, dans Death Stranding on à droit à une infiltration calquée sur celle d'Horizon: Zero Dawn c'est à dire de la merde avec des hautes herbes placées aux endroits parfaits pour que tout ce passe sans encombre. Mais bon quand on manipule un personnage qui est aussi agile qu'un robot de chez Boston Dynamics et qu'on a en plus la tour de Pise sur le dos c'est légèrement compliqué de se la jouer agent secret, bref cet élément de gameplay n'a juste aucun intérêt.

Kojima : La série originale Disney+

Comme à son habitude le game designer japonais nous livre dans son jeu un scénario complexe avec une ribambelle de cinématique et en plus cette fois, toute une clique d'acteur Hollywoodiens.

Bon pour le coup c'est assez subjectif mais je n'ai pas été spécialement embalé par le scénario du jeu, je voulais en connaître le dénouemement mais celui-ci ne m'a pas spécialement marqué à part la toute fin avec Lou.

La mise en scène et la réalisation de Kojima est toujours de bonne facture mais n'est pas aidée par des personnages secondaires(et principaux) que j'ai trouvé inconsistants, et paradoxalement, pas très bien joués par leurs interprètes.

L'antagoniste principal ... on doit vraiment en parler ? Le pauvre ne m'a convaincu à aucun moment, il a autant de charisme qu'un Yorkshire. Il ne pouvait être qu'un laquais et effectivement on est pas loin de ça.

Conclusion

Vu tous les points négatifs que j'ai cités plus haut on peut penser que j'ai détesté le jeu, mais en fait non j'ai plutôt apprécié. Quand on accepte d'y entrer on fini par y prendre du plaisir.

L'ambiance y est aussi pour quelque chose, et couplée à cette direction artistique sublime et cette OST qui l'est tout autant, il n'en a pas fallut plus pour que je garde la manette en main.

Le gameplay certes ne plaiera pas à tout le monde, mais est cohérent de bout en bout et à tout de même ce petit côté jouissif et satisfaisant avec notamment cette musique qui nous apparaît comme une récompense à la fin de nos missions principales(et un mode photo que j'ai bien saigné aussi).

Un jeu particulier donc mais un jeu au game design bien unique, et dans une industrie où presque toutes les grosses productions se ressembles je pense que ce type de proposition mérite qu'on lui donne sa chance. Et si vous êtes ne serait-ce qu'un peu susceptible d'aimer et bien croyez moi vous passez à côter de ce qui est certainement un des jeux les plus importants de la génération PS4/Xbox One.

Allez salut et bon goûter à tous. <3