Sans doute mon plus faible “GOTY” depuis Luigi’s Mansion 2, ce choix vient célébrer la survie de ce genre qui m’est cher, le commandos-like, dans un opus abouti et maîtrisé. Il s’agit de la seconde réalisation du genre par le studio Mimimi, après un “Blades of the Shogun” fort réussi et acclamé il y a 3 ans (il s’opposait alors à Witcher 3 et Doom 2016 pour mon titre de jeu de l’année - c’était pas la même bagarre).
N’ayant pas joué aux deux précédents opus de cette saga “Desperados”, il m’a semblé que celui-ci était une porte d’entrée idéale puisqu’il s’agit a priori d'un préquel et ne demande pas forcément de connaissances particulières concernant l’univers ou les personnages. Bon élève du genre, Desperados nous offre plusieurs styles pour venir à bout de ses challenges, le joueur pouvant la jouer tout autant discret que jouer du colt à tout va - ce qui n’est pas plus facile pour autant. Comme ce n’est pas un jeu d’action, on nous offre un outil de pause / coordination permettant de déclencher des actions simultanées au besoin, ce qui devient essentiel dès que le niveau se corse. La difficulté (représentée par la lisibilité de la séquence des actions à mener, ou la durée des fenêtres d’action) n’est jamais ubuesque, et j’ai pu finir le jeu en “difficile” (les ennemis réagissent vite, sont plus fréquemment d’un type difficile à duper, et plus nombreux).
Le gros atout de ce jeu, c’est sans doute l’immersion: les graphismes sont chatoyants et chaque tableau, immense, nous donne dans le détail et la mise en scène. C’est vivant, on a l’impression que ces lieux vivent sans nous (et d’ailleurs sont bien déserts après le passage de nos ouailles). On sent pour autant que le studio a joué une certaine carte de l’économie en revisitant certaines cartes à quelques reprises, mais cela donne par la même un sentiment d’évolution, de temps qui passe qui est assez agréable. L’histoire est anecdotique mais efficace, et nous donne à voir du pays (enfin entre la Louisiane et le Texas) et découvrir des personnages bien campés, qui interagissent naturellement. Quoi qu’il en soit le jeu est généreux - en durée de vie, en situations, en challenges annexes et en donne largement pour son argent.
Un DLC est sorti, ajoutant quelques missions “high level” et de nouvelles cartes toutes aussi soignées, de quoi prolonger le plaisir en attendant un Commandos 4 par ce studio?