Douche froide complète que ce Prey 2017. J’aurai adoré aimer ce titre, j’étais même quasiment certain de l’apprécier. Reboot de reboot, ce jeu porte ce nom comme il aurait pu en porter un autre, mais là n’est pas le débat. Ce Prey est donc un mélange entre Half-Life (FPS très scénarisé et scripté où on parcourt un environnement SF crédiblement agencé), System Shock (mâtiné de concepts de jeu de rôle et d’horreur) et de Dead Space (on joue dans une station spatiale hostile).
Mais ce Prey n’est réellement bon sur aucun de ces aspects. Une fois qu’on s’est émerveillé de l’architecture de cette station - le level design est assez sympa articulé d’un noeud central et de raccourcis à trouver, on va pester sur ces ennemis clonés à l’envi, increvable. On va passer notre temps à farmer pour récupérer ces neuromods et munitions qui ne seront pas suffisants. On va progresser dans un scénario qui n’est même pas assez satisfaisant au regard de l’effort consenti pour progresser. Les gunfights sont très moyens, notre agilité et puissance de feu étant très relative face à l’adversité quand l’infiltration génèrera surtout de la frustration (car il faudra bien affronter ces immortels 3 ennemis en boucle à un moment donné). Le gros problème du jeu est qu’il nous fait ressentir à chaque fois que la manière forte n’est pas la bonne, sans vraiment nous proposer d’alternatives valables et tout en nous opposant une grosse adversité.
Prey est donc un assez mauvais System Shock, qui ne manque pas de qualités mais dont l’agencement est juste un empilement d’intentions qui tombent à plat.