Apprécier un jeu comme Desperados, c’est avant tout savoir être maître de soi. Faire preuve d’une patience inépuisable. Se délecter dans l’art du détail et de la minutie. Et, par-dessus tout, aimer un peu souffrir.
Parce que Desperados appartient à cette petite famille de jeux à vision isométrique qui, comme la série des Commandos, vous proposeront de perdre de longues heures à triturer vos méninges dans le but de trouver la solution parfaite à une situation en apparence désespérée. De longues heures à penser, planifier, exécuter, échouer et recommencer. Parce que chaque niveau est un peu comme un Rubik’s Cube qu’on essaye de résoudre à tâtons et au prix de centaines de sauvegardes à la minute.
Et rien n’est plus gratifiant que de constater sa réussite après des pelletées de tentatives avortées durant lesquelles le jeu testera sans aucun scrupules votre capacité à garder le calme.
Alors peut-être que certains trouveront le jeu horripilant, indigeste ou même ennuyant. Et il est certain que Desperados, tout comme son grand frère Commandos, reste un jeu plutôt lent, qu’on ne mettra pas dans les mains de ceux qui penseront y voir un jeu d’action et de fusillades effrénées.
Peut-être que d’autres trouveront le jeu un peu daté. Et il est vrai que la vue isométrique apparaît un peu comme anachronique aujourd’hui, face aux mastodontes actuels du jeu vidéo. Pourtant, je ne me lasse pas de découvrir chacun des tableaux qui composent les niveaux de Desperados, qui sont autant de fresques à explorer du regard, possédant toutes une atmosphère unique, nourries de détails, de jeux de lumières et de couleurs pensés pour vous faire plonger dans un Far West réaliste et captivant.
Alors malgré sa difficulté et son âge désormais avancé, je continue d’apprécier pleinement Desperados, en le conseillant vivement à tous ceux qui auront apprécié des jeux tels que Commandos ou Robin Hood !