Dans la veine de The Cat Lady sort en 2017 d'un studio Taïwanais, une aventure horrifique tout en side scrolling. Années 60, Taïwan, un lycée, un ouragan, tout le monde disparaît et vous voilà coupé du monde. Voilà pour les bases.
Ca démarre comme un film de fantômes asiatique, riche de ce folklore peuplé de créatures effrayantes. On pense un peu à Junji Ito, The Cat Lady pour l'animation, Silent Hill/Lone Survivor pour l'atmosphère.
Puis ça vire, les fantômes deviennent des allégories de la situation personnelle du personnage et de la situation politique du pays. Dictature, censure, famille décomposée, amours adolescentes. Un peu tout y passe, de façon plus ou moins subtile d'ailleurs.
Pas de grande énigme ici, on nous raconte plus une histoire qu'on nous fait jouer. La mécanique de rencontre avec les fantômes est sympa mais anecdotique et ne tient pas en haleine. Ce n'est pas sur cela que repose le jeu et il l'assume complètement.
Autant le dire j'ai bien accroché dans la première partie, les histoires de fantôme font toujours mouche chez moi et ici on a un contexte dépaysant qui nous change des studios occidentaux.
La 2de partie a le mérite d'ajouter de la profondeur à l'ensemble mais m'a moins convaincu. Une fois la raison de tout ça éventé, j'ai trouvé que ça tirait en longueur, malgré les 3 ou 4 petites heures de jeu et j'ai accueilli la fin avec soulagement.
Reste une belle réalisation, un studio à suivre et une petite histoire pas si bête que ça, rejoignant de plus la grande histoire : le studio ayant dû s'excuser pour avoir placé un easter egg anti Xi Jinping dans son jeu suivant, Devotion.