Sans besoin d'être passionné par les jeux vidéo, Détroit : Become Human nous aspire dans un trio robotique haut en couleur. Le principe du jeu narratif est captivant. Nos choix déterminent la destinée de trois personnages principaux. Ils engendrent également des répercussions sur l’environnement, le rapport à autrui et l’opinion publique.
Avoir accès à l’arborescence permet de comparer notre évolution avec les autres joueurs et d’avoir une vision sur tous les acheminements possibles. Cela attise d’autant plus notre curiosité sur les différentes finalités du jeu. En bref, l’histoire repose sur le rapport entre les Hommes et les Androïdes. Dans un monde où la nouvelle technologie s’impose et se perfectionne de plus en plus, Detroit : Become Human nous confronte aux conséquences par rapport à la place omniprésente de la robotique dans le quotidien et à quelle vitesse cela peut se retourner contre l’humanité. Dans quel état d’esprit voulez-vous envelopper vos personnages ? Seriez-vous pacifiste ? Rebelle ? Empathique ? Egoïste ? Maternel ? Sauriez-vous faire preuve d’analyse ?
L’incarnation de chaque robot suscite en nous son lot d’émotions. Elles sont d’ailleurs très bien retranscrites avec des graphismes qui vous en mettent plein les yeux. Quantic Dream ne lésine pas sur les moyens par le biais son casting prestigieux. Nous remarquons la présence du sexy Jesse Williams, automate devenant rapidement un « déviant ». Il éprouve des sensations et souhaite s’épanouir en ayant une vie meilleure. Il prône la reconnaissance comme être vivant et non seulement comme une « vulgaire machine » exécutant le moindre caprice des humains. Il est le meneur du changement. Become Human or Become Leader ? De plus, Valorie Curry ayant pour mission principale de protéger une petite fille. Puis Bryan Dechart, jouant le rôle d’un enquêteur sur la déviance de ses semblables robotisés.
Les modes facile et difficile se distinguent notamment par la perte envisagée d’un ou plusieurs personnages. Mais aussi par la précision des nombreux QTE dans les moments d'action. Le seul bémol est le gameplay. Parfois, la manipulation de la caméra peut s'entremêler avec un mouvement.
Nous plongeons dans un univers où notre pouvoir de décision peut provoquer des dommages collatéraux sur l'avenir des personnages ou , au contraire , nous développons une vision futuriste de cohabitation entre les Hommes et les Machines . Nous découvrons à quel point la reconstitution faciale et corporelle est fascinante chez les automates , nous observons de sublimes décors réalistes et nous écrivons une histoire qui se construit au fil de l'eau... Détroit : Become Human est une belle œuvre à explorer.