Deus Ex : mankind divided n'a pas prétention à surprendre le joueur, tant il est proche de son aîné, Human Revolution. On sait donc qu'on est en terrain connu, mais si c'est bien fait, il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas une nouvelle fois.
Gameplay
Le level design et le game design sont excellents et permettent d'approcher chaque situation de différentes manières, nous faisant travailler nos méninges pour trouver la méthode la plus efficace selon notre style de jeu. Les augmentations sont connues pour la plupart mais c'est toujours un plaisir de les utiliser. Certaines sont plus intéressantes (et indispensables) que d'autres, mais dans l'ensemble c'est assez cohérent. J'ai personnellement opté pour la discrétion et ça fonctionne à merveille. C'est, à n'en pas douter, une très grande réussite ! Le seul point négatif, au niveau gameplay, c'est le boss de fin. Une fois compris ce qu'il faut faire, il se termine en moins d'1 minute...de quoi laisser sur sa faim.
Esthétique
Le jeu est assez joli, avec toujours cette direction artistique typique de Deus Ex (depuis HR) qui me plaît beaucoup. Les environnements sont pas mal du tout, mais le terrain de jeu principal, la ville de Prague, est beaucoup trop semblable d'une zone à l'autre. On ne différencie pas les quartiers entre eux et c'est bien dommage. De plus, ces zones sont séparées par des longs temps de chargement (le métro) et sont assez restreintes. Je n'ai rien contre les mondes plus cloisonnés, au contraire, je suis plutôt très réservé à l'égard des mondes ouverts, mais là les développeurs ne nous donnent absolument pas l'impression d'être dans une grande ville grouillante de vie. Chaque quartier est bien séparé du reste du monde et on le sent bien. Au final, on ne se sent pas à Prague, dommage. Autre point négatif, la modélisation des visage, tout simplement d'un autre temps.
Histoire
L'histoire, très orientée "complot politique d'envergue international", se laisse suivre sans jamais passionner non plus. Au final, les meilleurs moment du jeu sont liés aux quêtes annexes qui sont, pour le coup, d'excellente facture. J'ai adoré les faire et, souvent, je lançais le jeu avec plaisir en pensant continuer ces quêtes. Enquête policière, choix moraux, enjeux plus humains, on a droit à un beau panel de quêtes qui rehausse nettement l'intérêt du jeu. On aurait aimé voir ce côté plus diversifié, moins lisse et plus touchant dans la quête principale.
Autre élément qui n'aide pas à s'attacher à l'histoire : les PNJ. Les personnages ne sont souvent qu'effleurés et les développeurs n'ont pas essayé de les rendre plus attachants, plus humains. Ce sont des PNJ bien faits, ils jouent leur rôle, mais ça s'arrête là. Telle personne est notre alliée, telle autre est notre boss et voilà, rien d'autre ne va les rendre plus réalistes ou plus profonds. Dans 1 semaine, j'aurai oublié tous les personnages, hormis Jensen.
Enfin, mentionnons la fin du jeu (sans spoil, rassurez-vous). Une fois le boss vaincu en moins d'1 minute, on a droit au générique de fin après à peine quelques phrases de dialogue. Les dernières minutes sont en plus très chiantes ! Pour un jeu avec un tel univers, la fin doit être costaude ! Là, c'est juste très ennuyeux et ça nous laisse un sentiment de pas fini, bâclé. Mention spéciale au générique de fin qui est une catastrophe d'immersion ! Si on était encore un peu dedans, ça fiche tout en l'air.
Conclusion
En fin de compte, j'ai beaucoup aimé ce Deux Ex : MD pour son gameplay, sa direction artistique et ses quêtes secondaires, mais le reste est malheureusement en dessous. Si la fin n'était pas aussi mauvaise, je lui aurais peut-être mis un 8, mais là c'est tout simplement pas possible.