Le dernier des Devil May Cry classiques, et qui n'est ni le meilleur ni le pire de cette saga de sang, de fureur, de claymore plantées dans le bide et de démons ratatinés avec classe.
Mais que voit-on là? Un nouveau personnage aux cheveux blancs jouable, porteur d'un bras démonique et d'un tandem épée/ flingue… D'un tempérament taciturno-romantique, vite fait moqueur mais qui n'arrive pas à la cheville de Dante, répétitif à jouer malgré quelques combos avec l'exceed de sa lame (mais un flingue qui ne sert presque à rien)…
Vraiment pas le perso de plus marquant de la licence.
Par ailleurs, à part si vous n'avez vraiment rien rien à cirer des DMC (auquel cas vous ne serez pas sur cette page), vous vous dites "Aaaaah ba ça alors Nero ressemble uuuun peu au héros des autres Devil May Cry…"
Et bien non. Enfin oui. Enfin peut être. Enfin on sait pas en fait: l'hypothèse la plus criante aurait été que Nero soit le fils de Dante, voir celui de Vergil, ou celui de Trish, mais le vieux con qui sert de boss de fin parle des "sons of sparda" alors qu'il n'est sensé y avoir que deux jumeaux…
Au final rien dans le jeu ne vient infirmer ou confirmer les origines de Nero, ce que le rend encore moins crédible et intégré dans l'histoire. Et ce qui vient au passage décevoir les spéculations de millions de fans; mais ce n'est pas le pire, et de loin:
Parcequ'il y a KYRIE.
Kyrie, ce BOULET hors compétition, tout juste bonne à se mettre dans le pétrin et se faire sauver par Nero telle la princesse Pitch de Mario (mais Mario est plus charismatique). Ce protagoniste est tellement inutile qu'elle ferait passer blanche neige pour une féministe acharnée, et n'a de toute évidence rien à foutre dans une série si marquée par des filles à la trempe d'acier tel que Lady ou Trish.
A ce propos, on revoit très vite fait ces deux flingueuses mais dont le look a tellement été sexualisé à la mode japonaise pour appâter le gros mâle en rut qu'elles en deviennent presque vulgaires et sans intérêt (à la base, j'aimais lady pour son talent à sniper au bazzoka, par pour des BOOBS énormes…et je ne parle même pas de Trish).
A cela s'ajoute une multiplication de personnages inutiles, entre un commandant stupide, un scientifique ridicule et un vieux shnock faisant office de boss de fin, adversaire pathétique à des années lumières de la démence d'un Arkham ou de la magnificence d'un Mundus.
Mais revenons-en au cœur vibrant des DMC, celui qui a martyrisé votre manette ou clavier en vous filant des sueurs froides: la baston pure et dure.
Niveau gameplay, on retrouve le dynamisme brutal des DMC, l'enchainement de combos pour faire monter la coriace barre de style, des boss aussi gigantesques qu'impressionnants et des énigmes aussi subtiles qu'un film de Chuck Norris. Mais sur ce point, c'est une réussite; et il faut ajouter à cela un level design de pointe pour l'année de sa sortie, des graphismes/paysages de haute qualité et la possibilité de jouer 2 personnages.
Car il y a DANTE. DANTE jouable. Et Dante sauve tout. Revenu pour grossir le portefeuille client de sa petite entreprise, Dante est toujours aussi stylé à manier, avec 3 armes à feu, 3 armes blanches qui pètent la classe, et tous les styles réunis en même temps. Là on s'amuse, on se défoule, et on peux varier les enchainements dans tous les sens avec des armes super jouissives (tel Pandora, meilleure invention du jeu).
Il est d'ailleurs regrettable qu'on ne puisse contrôler que dans 7 missions à peine ce "Papa Dante" au look d'adulte génial mais toujours aussi jovial et décontracté, raillant le petit novice de Nero à coup de "hey kid, come on". Et bien entendu, les apparitions du fils de Sparda sont ponctuées de scènes terriblement déjantées et spectaculaires, qui font franchement chaud au cœur du petit fan de la première heure, de voir que Capcom ne l'a pas oublié.
Sinon, une bande originale de qualité, restant dans les tons chœurs/hard rock-électro de la série; avec un "Time Has Come" un poil trop inspiré de "Devil Never Cry" mais équilibré par un "Shall Never Surrender" à la fois puissant et mélodieux. En outre, la durée de vie avec le palais sanglant occupera les plus gros challengers de scoring pendant un bon moment, avec une difficulté variable bien dosée pour peu que vous ayez le courage de vous retaper toutes les missions et boss plusieurs dizaines de fois.
En somme, la partie romantico-gnangnan du scénario est IMPARDONNABLE pour un DMC, on ne joue pas les feux de l'amour quand on trucide du démon, mais heureusement le flegme et le charisme de Dante -associés à un bon gameplay- sauvent tout. Force est de reconnaitre que DMC 4 reste un bon jeu pour ses phases d'action mais franchement, en dégageant kyrie et toute sa clique inutile, il aurait mérité facilement deux étoiles de plus.
A essayer.