JACKPOT !
Onze ans. C'est le temps qu'il aura fallu pour qu'une véritable suite au 4ème opus de la mythique franchise Beat'them'all de capcom voit enfin le jour. Après un reboot clivant par le studio anglais...
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le 17 mars 2019
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5
(Micro Critique Flash)
Un jeu généreux comme les japonais (et CAPCOM) ont l'habitude d'en faire (parfois trop, on se souvient de l'interminable RE6), avec de multiples personnages aux mécaniques de gameplay assez différentes (tellement que lors de certains changements de héros, vous serez complètement perdu manette en main) et de nombreuses armes à débloquer qui empêcheront l'ennui de s'installer pendant la petite quinzaine d'heure de vie du titre (en mode normal).
Ayant bouclé les 2 premiers opus à l'époque sur PS2 et n'ayant personnellement pas été pleinement convaincu par le reboot de 2013 (que j'avais trouvé plutôt sympathique, mais dispensable: j'avais eu l'impression d'en avoir fait assez vite le tour, aux 2/3 de l'aventure, on commençait sérieusement à se demander quand tout ça allait se terminer ... Pour ne rien arranger, je ne reconnaissais tout simplement pas Dante, ni physiquement, ni psychologiquement...), je dois reconnaître avoir été plutôt agréablement surpris par cette suite. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas posé sur un beat them all old school pur et dur (au pifomètre, ça devait remonter à Lord of Shadow 2) (Edit: Ah, non c'était Bayonetta PC en 2017!), donc c'était plutôt rafraîchissant de retrouver ce bon vieux Dante (le vrai) que je n'avais plus vu depuis plus de 15 ans (n'ayant pas fait les 3ème et 4ème opus).
(À noter que Capcom a pensé à ceux qui découvrent la franchise et à ceux qui ont manqué un ou plusieurs épisodes: une option de l'écran titre permet d'écouter les grandes lignes de l'histoire développée dans les précédents opus!)
Allez trêve de bavardages, rentrons un peu plus dans les détails du titre, histoire de voir si le diable s'y cache... Pour pleurer (sic).
Bon, même si ça n'est pas non plus le point fort du jeu (n'attendez pas une grosse claque), c'est visuellement assez propre (le lien étroit entre les licences Resident Evil et Devil May Cry perdure: cette fois, ils ont utilisé le moteur graphique du remake de RE2 comme base de ce DMC5) , c'est fluide (la caméra suit plutôt bien l'action même quand vous tourbillonnez dans tous les sens, à condition en tout cas de ne pas la placer trop proche en vue épaule), les personnages pètent la classe (tous plus arrogants les uns que les autres et les cinématiques fréquentes sont là pour les mettre en valeur dans des scènes bien badass), et le gameplay quant à lui est assez complexe pour ravir les novices qui martèleront 2 boutons ET les joueurs avertis qui oseront s'y plonger corps et âme en quête du high score.
Malheureusement, et c'est là mon plus gros reproche (bien qu'assez anecdotique, certains vont forcément penser "c'est de ta faute, mec, t'avais qu'à t'acharner"), j'ai trouvé les didactitiels NULS À CHIER: on vous lâche dans un mode training de jeu de baston face à un pantin immobile à la TEKKEN, et à vous d'appuyer sur tous les boutons, sans la moindre explication sur ce qui va ou ce qui ne va pas dans votre enchaînement de touches... Donc au final, on débloque des tonnes de trucs dont le gamer moyen ne se servira pas, ce dernier tournera sur 2 ou 3 combos par arme/style, et basta...
J'ai seulement vaguement compris aux 4/5 du jeu le système de gâchette à activer à chaque coup pour enflammer l'épée de Nero, et je crois bien n'avoir réussi à sortir aucune manip' achetée "Arrière puis Avant + Y", que ce soit en combat ou en training, peu importe le personnage ou l'arme, ni même en faisant attention à ce que je fais ou en remuant les sticks dans tous les sens dans un instant de panique. Dans n'importe quel titre actuel, comme un Yakuza 0, on ne vous aurait pas laissé avancer tant que vous n'avez pas sorti le bon coup en le débloquant.
Quant au mode garde de Dante, je ne m'en suis servi QUE pour le boss de fin... Vraiment: je l'ai littéralement essayé en voyant que l'ennemi ultime balançait des coups que l'on ne pouvait pas (ou presque) esquiver. Idem pour le mode pistolet que j'ai tout juste essayé au cours de l'aventure, à quoi bon opter pour une arme qui picote à peine quand on peut faire masse de dégâts à l'épée, aux pieds/poings ou à moto?
Malgré tout, le titre reste globalement réussi (les bons Beat Them All sont plutôt rares), et l'habituel système de notation de vos performances (qui vous force à varier vos combos) rendra fous de joie les SpeedRunners du monde entier (j'aimerais bien voir une run sans mort ou full SSS).
Un titre qui ne vous laissera pas le temps d'enfiler des perles et de prendre conscience de ses défauts (comme des décors assez redondants et un peu vides [ne vous attendez pas, entre deux charcutages de démons, à voir le moindre civil passer en courant au second plan] ou un scénario assez basique et anecdotique [on est dans le nanar total est assumé, hein, qui attendait autre chose d'un DMC?]).
Ça bourrine, c'est stylé, et c'est tout ce qu'on attendait.
Mention spéciale à la SideKick de Néro au caractère bien trempé qui m'a plutôt fait rire en tant que sidekick (et qui a, funfact un p'tit air de ressemblance avec une certaine Carole Quintaine... Haters gonna hate)
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Créée
le 18 mars 2019
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