Dirty driving

On ne va pas refaire le film Colin McRae Rally / Colin McRae: DiRT / DiRT (et même DiRT Rally pour reboucler), il suffit de comprendre qu'on est passé d'un jeu de rally, à un jeu de rally qui fait sa crise d'adolescence avec des couleurs flashy, du tutoiement et de la musique qui remue, et des gros morceaux d'autres disciplines dedans, pleines de sable et de boue, à un jeu avec des tas de disciplines qui ne sont pas du rally (ou alors la version stock-car) et du gymkhana qui sont bon la gomme brûlée histoire d'achever la transformation.

En en parallèle d'une simulation / arcade, à de l'arcade pure et dure, à de la merde avec tout juste un semblant de modèle physique pour cette dernière itération.

Ce qui va permettre de la faire courte : le modèle physique est délirant et, selon les véhicules, varie de la savonnette arcade au grand n'importe quoi. Les collisions sont également délirantes et l'IA de nos adversaires qui foncent dans le tas est -oh surprise !- non moins délirante (et dénuée des quelques contraintes de la physique à voir leur capacité de réaccélaration après une collision).

Il y a d'ailleurs une épreuve assez pathétique (qui a étrangement été conservée mais n'est pas vraiment assumée vu la largesse du chronomètre proposé qui la rend inratable) baptisée Pathfinder, qui consiste en un parcours spécialement conçu pour démontrer les limites du moteur physique et de la caméra.

Le jeu est loin d'être moche, même si je trouve le résultat inégal, avec un moteur graphique qui semble fait d'un empilement de briques plus ou moins récentes, mais les environnements sont très peu lisibles.

Et comme les développeurs semblent manifestement fiers de leur gestion des particules et des phénomènes météorologiques (pour un résultat là encore inégal, parfois bluffant et parfois daté) certaines courses, particulièrement de nuit, se révèlent un calvaire pour les yeux.

Il y aurait certainement beacoup à dire sur le contenu et la manière dont se déroule le mode carrière mais à quoi bon, cette cinquième itération semble vraiment déterminée à enfoncer les clous dans le cercueil.

Si seulement.