Les rats ont pris au pied de la lettre - mange tes morts

Parlons de Dishonored !

Oulah ! Dishonored... une licence devenu culte aujourd'hui ? en tout cas, pour moi oui, Dishonored (1-2) font clairement partie maintenant d'une saga que je conseillerais a n'importe qui aimant le genre, on nage clairement dans le top du top avec cette licence et nul doute que même dans 15 ans, on parlera encore de Dishonored pour ce qu'il aura apporté dans le domaine du Jeuxvidéo, du moins c'est mon avis. Sauf que moi, j'adore surtout et me souviens largement plus du 2, pour quelle raison ? je ne sais pas et l'envie de refaire le premier pour mieux comprendre étant bien présent, que vaut ce Dishonored 1 !

L'introduction a le mérite d'être rapide, claire et donner envie au joueur de connaître toute cette manigance, autant dire que ça commence très fort !

Le scénario est plutôt bon avec un contexte certes assez simpliste, mais plutôt bien exécuté. Lorsqu'on commence l'aventure, notre personnage qui est le garde du corps de l'impératrice (rien que ça !) va être pris dans un coup d'état ou il sera accusé a tort du meurtre de l'impératice et vivre l'enlèvement (en même temps) de la fille de celle-ci, un gros coup de pas de bol. À partir de ce moment, on va dire que l'aventure commence vraiment et que l'histoire tourne autour de ça, prouver que notre personnage (Corvo) n'est pas le meurtrier de l'impératrice. Bien sûr, le scénario est plus intéressant qu'une simple quête de "vengeance", il y aura des surprises, des retournements de situation, des moments forts... même si l'histoire en soit n'est pas du tout incroyable (surtout la fin), ça reste une aventure qui se laisse aisément suivre et (du moins pour ma pomme), j'avais envie de voir le dénouement pour savoir comment Corvo allait s'en sortir. Il faut aussi comprendre que souvent dans l'immersive sim, il faut lire, trouver des documents et ou écouter des cassettes audios pour mieux comprendre le lore qui n'est pas tant explicite que ça au niveau de la narration plus "classique", Dishonored propose la même chose.

Le plus intéressant dans Dishonored de toute façon est clairement son univers, entre le réel (Dunwall)et le grand vide immuable (outsider) autant dire que l'univers de Dishonored est complet, unique et super intéressant à découvrir. On mélange tout ça avec un coté Steampunk/victorien et on tient quelque chose d'excellent, vraiment ! parce que oui, l'univers de Dishonored est intéressant, mais aussi vachement austère et morose, Dunwall est prise en proie a la peste et ça se ressent tout le temps, a tous les coins de rues... la mort guette tout le monde, du non chalant au lord régent...

Dishonored n'est pas un jeu à "choix" scénaristique, hormis quelques situations importantes qui vont demanderont effectivement de choisir une situation a une autre, la plupart (du moins le gros changement) se fait par les actes du joueur en jeu et non pas en dialogue. Le jeu possède pas mal de fin comme il y a énormément de façon de jouer, de façon de terminer une mission (je ne parle pas du gameplay, vraiment juste de terminer une mission) mais le gros changement se fera vraiment par le joueur. Je veux dire, tuer - tuer - tuer - tuer - tuer et vous aurez très certainement une fin digne de votre façon de jouer, c'est-a-dire violente, noire, triste. Jouer de façon qui s'oriente sur l'infiltration sans tuer personne et vous aurez... faite un mixe des deux et... vous avez compris je pense. Disons que le jeu calcule votre nombre de morts (action) et fait un calcul pour savoir si votre niveau de peste augmente ou non.

En terme de personnage, on contrôle donc Corvo Antanno, le protecteur (avant le drame) de l'impératrice de Dunwall, un personnage au final assez secret puisqu'on ne connaît pas grand chose de lui (hormis vite fait son statut et ses relations) et que le jeu ne prend jamais vraiment le temps d'approfondir le personnage. Malgré tout ça, en ressort une certaine classe du personnage, de part son chara design (très peu visible) mais classieux comme pas possible, tout comme son masque qui invoque le coté très steampunk de l'univers, être le bourreau ou le fantôme.... Emily Kaldwin est un autre personnage peu présent, mais qui a son importance lors de l'aventure, c'est tout simplement la future impératrice qui va se retrouver dans une merde pas possible après la mort de sa mère. Samuel Beechworth est un peu notre navigateur marin privé, je l'ai trouvé très sympathique puisqu'on parle avec lui le temps (systématiquement) de se rendre a un endroit (mission), chaque discussion parle des événements à venir, etc... À part ça, la plupart des autres personnages du jeu (les loyalistes) ne sont vraiment que très très peu travaillé en terme de loquacité, quelques lignes de dialogues vite fait, mais rien de concret et la plupart du temps, il faut lire pour mieux comprendre. Un autre personnage très important dans la série est l'Outsider, sorte d'entité qui dépasse le stade du temps, vivant dans une autre dimension où il peut voir le monde évoluer... ou se détruire. C'est un personnage intéressant dans la mesure où il aide le joueur (avec les pouvoirs) mais sans pour autant démontrer son camp, force est de constater qu'il n'en possède pas tellement, il regarde de loin en réalité et...

La chose la plus réussie dans la saga Dishonored est clairement tout ce qui touche au chara design, faut dire que personnellement j'adore la classe qui se dégage dans ce genre d'univers très victorien dans l'âme. Le style cartoon des personnages apporte un petit de vent de fraîcheur sans non plus tomber dans le "clownesque", on reste dans quelque chose d'assez "réaliste" mais avec un coté Cartoonesque présent. C'est pareil pour l'environnement en réalité, a de nombreux moments l'impression de regarder une peinture se fait ressentir. Donc niveau modélisation, faut accrocher au style artistique du jeu (forcément) mais perso, je trouve que ça possède son charme !

Le doublage français est, à mon sens, très bon, tous les personnages ont une bonne voix même si c'est dommage que Corvo ne parle pas durant l'aventure.

Le bestiaire quant à lui est extrêmement convaincant et colle parfaitement avec l'univers du titre, entre les officiers de la cité plus classique, les tallboy qui font vraiment futuriste (genre de monture), les assassins qui possèdent des pouvoirs comme Corvo, des infectés de la peste nommé Geignard ou même la simple présence de Rat qui fera de votre aventure un enfer ! autant dire que même si ce n'est pas d'une extrême diversité, le jeu sait quand s'arrêter pour ne jamais tomber dans le too much au niveau des ennemies qu'on rencontre lors de l'aventure.

Qu'est-ce que Dishonored ? tout simplement un immersive sim (un peu plus simpliste) qui a comme particularité d'être divisé en niveau assez grand en terme d'ouverture, mais qui se décompose en chapitre (une zone = un niveau). Ce n'est pas vraiment proche d'un Deus Ex sur ce point, bien que la possibilité d'approche possible en terme de choix reste à peu près le même, on est sur un jeu qui laisse le joueur executé une mission comme il l'entend (dans le domaine du raisonnable) of course.

Donc en terme de contenu, que propose ce Dishonored ? on commence avec les missions principales qui sont au nombre de 9, 9 niveaux donc a compléter pour venir a bout du jeu. Le principal attrait de Dishonored pour sûr est sa manière de laisser le joueur aborder une mission, l'exploration d'un niveau vous ouvrira la porte vers un objectif annexe qui pourrait vous permettre de terminer la mission d'une manière différente. Parce que le but d'une mission a la base dans Dishonored est d'éliminer une cible (la mort) mais Corvo (le joueur) peut en décider autrement. L'exploration des niveaux est importante parce que deja, il y a pas mal de petit truc annexe à voir, des situations (pas forcément une quête), des événements "aléatoires" ou Corvo peut décider d'intervenir... ou pas. Sauf que le plus intéressant est vraiment de se pencher sur l'annexe qui permet d'ouvrir une nouvelle voie plus pacifique, la rencontre d'un personnage étrange avec une requête étrange par exemple, des... je vous laisse découvrir ! C'est aussi énormément de collectible annexe (rune et charme) qui ont leurs importances, première chose de réussie, ça apporte un réel intérêt d'explorer la carte pour trouver des charmes ou des runes, puisque ça permet dans un premier temps de se familiariser avec le niveau, mais aussi d'augmenter les compétences de votre personnage ! c'est un vrai plaisir de faire la récolte, car justement, le jeu n'en propose pas trop (juste milieu) et ça créer un vrai sentiment de recherche et d'exploration (même si... j'y reviendrai plus bas). On rajoute a ça lors d'une fin de mission des objectifs à remplir pour avoir la "fiche parfaite", ne tuer personne, ne pas se faire voir (fantôme), avoir tout collecté, etc... mon plus gros regret (ou du moins, un regret loul) est qu'il est impossible de vraiment savoir si (avant de terminer une mission) il reste des choses ou pas a chopper, ce qui peut (pour un complétiste) être frustrant.

DLC NUMÉRO 1 : Dunwall City Trials

Cette première extension apporte des défis à faire en tout genre, un peu comme ce qu'on pouvait retrouver dans les Batman Arkham. C'est clairement un petit DLC en soit, mais il propose une expérience fort différent du jeu de base.

DLC NUMÉRO 2 : Dishonored la lame de Dunwall

Cette petite extension permet de découvrir deux nouveaux quartiers de Dunwall et se repose sur le personnage de Daud, pas indispensable bien que ça vient ajouter au lore du jeu (des personnages importants quand même de la saga au final). Quelques petites nouveautés en terme de prise en mains (pouvoirs) mais rien de foufou, un dlc qui vaut le détour a bas prix, clairement, mais qui reste chiche dans son offre en étant aussi que très peu surprenant.

DLC NUMÉRO 3 : Dishonored, les sorcières de Brigmore

Cette extension est tout simplement la suite directe de la lame de Dunwall, pas grand chose a dire comme ça n'apporte rien en terme de gameplay/mécanique, surtout de l'histoire. La chose que j'ai vraiment appréciée de ce DLC est peut-être l'aspect confrontation avec la guerre de gang qui évolue même sans nous. Pas vraiment de garde a proprement parler ici, mais un deux gangs qui se frappent sur la gueule pendant que le joueur lui continue son petit périple, ça faisait différent en tout cas ! Mention spéciale pour la dernière mission qui se déroule dans le manoir des sorcières de Brigmore, la zone est juste excellente !

L'autre point fort du jeu est très clairement ses niveaux, ses environnements... en gros, la direction artistique ! (même si je préfère le 2 sur ce point). Ce qui frappe en premier lieu au niveau de la technique (des graphismes) est l'aspect cartoon/peinture qui ressort de l'image, un rendu qui donne presque l'impression de jouer dans une toile peinte par quelqu'un de talentueux, c'est vraiment un procédé que j'ai aimé, assez unique, une vraie patte artistique qui se démarque. La variété environnementale est aussi au rendez-vous comme la plupart des missions se passe dans un environnement différent, parfois dans les rues sales de Dunwall (mix de pauvreté et de richesse), des moments dégueulasses dans les égouts (ambiance poisseuse) ou la fameuse mission du chapitre 4 dans le domaine des Dames Boyle que je trouve absolument incroyable, autant dans la mission en elle même que dans le visuel splendide ou le temps d'une mission on arrive à oublier la peste, la saleté de Dunwall... Par contre, détail a noté, pas de système de jour/nuit pour les missions, tout est dans un temps (moment) unique. Ce que j'ai aussi aimé (globalement ) des environnements est ce coté assez vivant avec des personnages qui font des rondes (garde) ou un coté très naturel dans les moments plus "riche" avec les "aristocrates" (genre le manoir des dames boyle). Comme pour Dishonored 2 (pour rajouter vite fait) c'est aussi un décor qui regorge de détails, la passion se ressent !

Le gameplay est excellent (manque d'équilibrage peut-être) mais overall vraiment très bon. Corvo répond bien à tous les mouvements, que ce soit pour les combats ou les phases d'infiltration, le jeu n'est que très rarement a prendre en défaut (quelques très légers soucis de collision par moment). Équipé d'une dague, d'un flingue et d'une arbalète qui permet de tuer ou d'endormir, le joueur a pour lui à disposition énormément d'approche possible, passant d'une run fantôme (aucune détection) a une run meurtrière (tuer - tuer - tuer aaaaaaa !) ou fait un mix des deux (létal - non-létal) autant dire que niveau fun d'approche, le jeu est généreux. L'arsenal disons plus classique au niveau des armes à mon sens trop axé sur l'affrontement (grenade, piège mortelle, flingue...) et hormis l'arbalète qui permet d'endormir les gens, très peu d'armes viennent vraiment proposer une alternative a l'affrontement. Par chance, le jeu ne se base pas uniquement sur un arsenal classique, mais aussi sur des pouvoirs surnaturel ! par exemple, le blink qui permet de se teleporter (pratique !), prendre le contrôle d'un humain pour passer incognito, ralentir le temps... autant dire que même si les pouvoirs ne sont pas ultra variés et que la plupart sont aussi trop axé sur le létal, le mix (arsenal - pouvoir) permet quand même de s'amuser a se la jouer tranquillou sans se faire voir sans trop perdre niveau amusement d'approche.

En défaut, du moins en équilibrage très moyen, j'ai envie de parler du coeur. Alors, Dishonored est un jeu très simple dans son approche, mais une mécanique présente en jeu rajoute une surcouche de facilité qui m'a au final un peu dérangé, je m'explique. Le coeur permet de voir les collectibles du jeu( runes et charmes d'os) qui permettent à votre personnage d'améliorer ses pouvoirs de façon considérable, le problème étant, si vous êtes un collectioneur et que vous utilisez le coeur pour trouver toutes les runes et charmes, a partir du chapitre 3, vous pouvez déjà être littéralement un dieu vivant qui peut limite tout faire... sans parler de l'économie un peu niqué qui permet au joueur de s'enrichir très facilement et d'acheter des améliorations pour ses armes/déplacements assez rapidement. Disons que, c'est un des défauts du titre peut-être, la monté en puissance se fait de façon très abrupte, pas de réelle progression. Après, d'autres me diront, ça permet aussi (avec une autre vision) d'avoir le gameplay complet très rapidement, donc c'était peut-être voulu en réalité.

J'ai fait l'aventure en normal (refait pour être précis) et je dois bien admettre que je conseillerai a tout le monde de commencer l'aventure en difficile. De base, le jeu n'est clairement pas compliqué à terminer avec les pouvoirs quand même qui simplifie grandement l'aventure, mais même l'intelligence artificielle ne fait clairement pas honneur aux jeux d'infiltration en générale. Je veux dire, le cône de vision des ennemis est ridicule, il faut vraiment être devant un garde pour qu'il réagisse avec le temps d'action d'un paresseux très paresseux... puis elle est assez inégale overall encore une fois, avec des réactions parfois étrange. Enfin, elle n'est pas catastrophique non plus, une fois en combat elle est capable de mettre le joueur a mal très rapidement (même en normal) mais j'ai une arme secrète contre eux, la touche F9

La bande sonore relativement discrète, propose des thèmes vraiment efficace, je pense notamment au main thème du jeu. La plupart des musiques sont plus d'ambiance pour créer une atmosphère plus lourde !

Section capture d'écran : https://steamcommunity.com/id/linkroi/screenshots/?appid=205100&sort=newestfirst&browsefilter=myfiles&view=imagewall

Conclusion : pour moi, Dishonored est un excellent immersive sim (light), tout le monde qui aime un minimum le genre et l'univers que propose ce Dishonored devrait au moins une fois dans sa vie essayer ce jeu et son deuxième épisode que je trouve supérieur en tout point !