Niveau de Spoilers : Haut. Finissez le jeu avant de lire cette critique.
Dishonored, Dishonored…Ce jeu commence à dater. Je me souviens, autant que ma mémoire le permet, qu’il m’a accompagné dans la plupart de mes cours, et qu’il était tout simplement génial. Et je l’ai pas mal attendu dans le fond. Je ne l’ai pas regretté.
Je ne sais pas par où commencer, à part que ce qui frappe en premier, c’est son univers, ressemblant à du SteamPunk, mais qui est bien plus complexe : On a une espèce de mélange étrange, entre Steampunk et Post-Apo, fait de métaux sombres, d’huile de baleine, et autres légendes sombres de marins, à propos de la divinité locale, l’OutSider.
Et en parlant de légendes, c’est ça qui est génial en fait : L’univers est développé au maximum, tout y est pour pouvoir développer Dunwall, et même l’empire entier : Livres, journaux, audiographes, discussions (suffit d’écouter),…Tout y est, quoi. La ville est d’ailleurs très bien faite, tant par l’architecture, que par sa population (nobles, corruption, bandits, gardes, ouvriers, on y retrouve la plupart des corps d’une populace de l’époque).
D’ailleurs, les graphismes sont très beaux, malgré que pour moi, tous les hommes ont pour la plupart une tronche bien laide, en fait. Mêmes les filles sont pas magnifiques (a part Emily grande qu’on voit à la fin si on la laisse pas mourir), mais bon. On appréciera tout de même, malgré le chara design douteux, le style « à la main » des couleurs, les nuances, et les animations fluides et bien faites. Il en va de même pour l’interface qui va bien avec le contexte de la ville pestiférée. Les musiques ? Je ne peux pas trop en parler, mais il faut dire par contre que les doublages FR ne sont franchement pas laids et se laissent tranquillement écouter.
Le scénario, lui… complot, trahison, vengeance. Un scénario assez classique en fait, mais qui colle bien avec les personnages, car on voit toujours tôt ou tard leur bon (Daud) ou mauvais côté (Trevor Pendleton). On regrettera juste le fait que Corvo se contente de fermer sa gueule et de faire ce qu’on lui dit sans broncher comme la plupart des persos muets pas foutus d’agir dans le scénar. Je trouve toutefois les autres personnages particulièrement bien développés.
Mais en parlant d’agir, je suis peut-être un peu mauvaise langue, en fait, parce que ce qu’on fait d’important, voire TOUT ce qu’on fait a des conséquences et à différentes échelles. Un exemple : Quand on lance une bouteille, si on la lance mal, on se fait griller, et poursuivre sur toute la map. Ce qui peut conduire à tuer. Et si on tue trop, alors la fin sera différente et Emily sera une impératrice qui règnera d’une main de fer si elle est sauvée. Mais les conséquences sont parfois plus subtiles. Moi, je me souviens du fait que j’avais excommunié Campbell en le marquant au Stigmate, et on le retrouve en tant que Geignard au quartier inondé. J’ai trouvé ça fascinant à vrai dire. Mais mieux que ça, on a le droit à énormément de possibilités pour mener à bien ses missions : Revenons à Campbell, on a le choix entre plusieurs moyens de le tuer/neutraliser : Inversion du poison, pose de pièges, carreau anesthésiant (puis le jeter par la fenêtre ou le planter), meurtre direct, stigmate ou autres que j’ai pu oublier. Et les dialogues (ou les réactions) s’adaptent à la situation.
En clair, malgré certains petits défauts, le jeu est ma foi très attrayant, et on se plaira à rejouer au moins deux fois pour voir les quatre fins possibles.