Je m'appelle Corvo et je vous emmerde.
Voilà une très bonne découverte.
Certes, Dishonored a ses défauts. Et certains aimeront ses graphismes, son univers, son gameplay... et d'autres non. Mais outre les questions de goût, ça reste un excellent jeu.
Alors oui, le scénario est assez basique et même fait de rebondissements basiques. Rien de nouveau à ce niveau, comme pour la jouabilité, qui bénificie d'une prise en main confortable mais pas révolutionnaire pour autant. Même le design fait un peu vieillot, surtout sur les personnages et leurs têtes, qu'on nous ressort à toutes les sauces.
Mais... Cela fait son charme. Le côté steampunk et l'apparition impromptue d'une sorte de magie donne au jeu une dimension originale - et on se rend compte que Dishonored a bien appris de ses cousins. Et de la même façon, il joue plus sur la moralité du joueur qu'autre chose. Qui doit-on tuer, qui doit-on épargner ? "Quelle genre d'assassin sommes-nous" ?
Et à l'instar d'un Assassin's Creed très dirigiste, Dishonored nous offre une fraicheur. On joue selon nos règles. Et c'est cette liberté qui fait tout l'intérêt du jeu ; une fois cela saisis, on se prend au jeu. On oublie vite les clichés et on se surprend même à aimer sauter de toit en toit avant d'atterir sur les ennemis, le temps au ralenti, en mode "Ouais, je peux faire comme Max Payne et je vous emmerde". Faut dire que c'est jouissif.