Un assassin sans code barre
Dishonored, le meilleur jeu vidéo de 2012 (pour moi personnellement bien sûr), qu’en dire ?
Jeu édité par Bethesda à qui l’on doit notamment les fameux The Elderchrolls, et développé par Arkane Studio, un développeur français (basé à Lyon) qui plus est ! A qui l’on doit par ailleurs le plus qu’acceptable Dark Messiah of Might and Magic.
Dishonored est un jeu d’action infiltration en vue FPS (subjective pour les profanes).
Le jeu prend place dans la cité de Dunwall, en pleine épidémie de peste qui ravage la cité. On incarne un dénommé Corvo Attano, garde du corps de l’impératrice de son état. Au retour d’une mission l’impératrice est assassiné devant vos yeux, et vous êtes accusé d’être le responsable de cet acte. Enfermé, grâce à de l’aide extérieur vous vous échappez et allez maintenant vous consacrer à votre vengeance !
Comment ce déroule le jeu ? Le joueur dispose d’une sorte d’aire centrale, le QG des conjurés, dans laquelle il va revenir très régulièrement entre les différentes missions. On trouve notamment une sorte de marchand auprès duquel on pourra améliorer son équipement et acheter munitions et autres ressources. Ensuite on part dans différents endroits pour effectuer ses missions.
Et là on arrive à un des gros points des gros points fort du jeu, c’est la taille des zones de jeu, très importante, alala ça change des jeux à couloirs qui sortent régulièrement. Et la taille des zones rime dans le jeu également avec grande liberté de mouvement, ça fait vraiment du bien de se sentier libre ! Donc en mission on peut passer part pléthore d’endroit, par exemple si on vous dit que la cible à assassiner est à l’intérieur d’un bâtiment vous avez toujours plusieurs possibilités pour entrer, soit par les égouts, par les toits, par la porte ou même par une bouche d’aération… On a véritablement un plaisir immense à parcourir les différentes zones du jeu ! En particulier quand on joue de manière discrète, on essaye constamment de dénicher un nouvel itinéraire.
On a évoqué la liberté de mouvement, mais elle s’accompagne aussi dans le jeu d’une grande diversité d’approche pour assassiner ses cibles, entre combats rapproché, arbalète, utilisation des pouvoirs, mais aussi et surtout des possibilités d’utiliser des moyens non létaux pour parvenir à ses fins, et si on a une âme de pacifiste, ce que je n’ai pas eu la première fois que j’ai fais le jeu.
Le gameplay est simple et efficace, le personnage bouge bien, n’avance pas à deux à l’heure… Pour simplifier le jeu peut se résumer à deux approches différentes (qui peuvent être combinées), pour les gros bourrins le jeu ce joue très bien en fonçant dans le tas avec son épée et ses pouvoirs, mais le véritable intérêt du jeu se trouve dans l’autre approche, où on privilégie l’infiltration, en essayant de traverser les zones furtivement sans se faire remarquer, et si on a soif de sang on peut toujours ce glisser discrètement derrière un garde pour une exécution rapide et discrète.
Question armement et pouvoirs il y a de quoi faire, même si je trouve qu’on utilise rapidement le même équipement au cours de l’aventure. Dans une main on est obligé de tenir une épée et après dans l’autre on a plusieurs choix, au rayon des armes on trouve un pistolet, une arbalète (avec possibilité d’endormir les ennemis), des grenades, une sorte de typhon à la Deus Ex… mais ce qui est vraiment sympa dans le jeu c’est l’utilisation des différents pouvoirs. Mon préféré le clignement qui est une sorte de téléportation (je dis sorte, ceux qui ont joué comprendront) qui permet de ce déplacer plus rapidement et à des endroits inaccessibles sans, on trouve aussi un pouvoir qui permet de prendre possession d’animaux et de PNJ, de ralentir ou stopper le temps, voir à travers les murs… Et bien sûr quand dans beaucoup
Ce qui est intéressant est aussi la vie qui anime le jeu, non pas que les rues des divers zones soient bondées de PNJ mais on a l’impression par exemple que les différents gardent vaquent tranquillement à leurs occupations, on peut par exemple ce rapprocher d’eux et les entendre parler entre eux de la situation politique ou de la traque d’un fameux assassin. Ce qui renforce pas mal l’immersion.
Je me dois maintenant d’évoquer ce qui pour moi est un des éléments qui fait que Dishonored est un jeu au dessus de la moyenne, c’est sa direction artistique magnifique, exceptionnelle. Depuis Bioshock et Deus Ex (peut être d’autre mais ça ne me vient pas à l’instant à l’esprit) je ne m’étais pas pris une baffe pareille. Design générale qui fait penser à l’Angleterre de l’ère victorienne, qui fait un mix entre XIXe industriel et futuriste mais aussi mêlé à une patte graphique qui fait un peux penser à une bande dessiné. Un mélange du plus bel effet. De même pour l’aspect sonore qui participe au charme du jeu.
Le film n’est bien sûr pas exempté de défauts, et loin de là malheureusement.
Le premier, celui qui arrive de façon croissante au cours du jeu est la faiblesse du scénario, on avance quasiment tout le jeu en assassinant nos cibles, mais on le fait de façon plutôt machinale. Il n’y a pas non plus beaucoup de rebondissements dans l’intrigue, ou en tout cas un des rebondissement est des plus attendus, donc aucune surprise.
Un autre reproche que je ferais au jeu et qui est en lien avec ce qui est dit précédemment, le manque de choix. Déjà dans la trame principal on ne peut rien changer de très notable, aucun embranchement de scénario par exemple. Bon je suis un peu méchant car cela est tout de même très un rare dans un jeu.
De même un reproche important que l’on pourrait faire au jeu est sa durée de vie, très très courte, je n’est pas calculé mais cela doit tourner entre les 5-7 heures de jeu. 5h sans doute si on y va en mode bourrin (pas très intéressant) mais cela peut je pense pencher vers les 10 heures si on y va vraiment en mode super infiltration en essayant de ne pas se faire repérer et en ne tuant personne.
Il faut aussi dire que Dishonored ne va pas être un jeu réputé pour sa difficulté, en effet on n’est quasiment jamais bloqué dans le jeu et même si on engage un combat avec plusieurs adversaires si on s’y prend bien normalement ça passe. Le jeu est d’autant plus facile que les pouvoirs sont quand même bien cheatés, entre un pouvoir du clignement qui nous permet de se déplacer super loin une fois amélioré, la possibilité d’arrêter le temps en cas de difficulté, de voir à travers les murs et le mouvement futurs des gardes…
Je parlais tout à l’heure de la direction artistique vraiment splendide, mais techniquement on ne peut pas en dire autant… en effet si on juge sur ce point ce n’est pas très beau, ne vous rapprochez pas des murs dans le jeu car cela peut piquer un peu, textures baveuses, peu de détails… Mais je préfère largement cela si j’avais à choisir plutôt qu’un jeu magnifique techniquement mais sans âme… Comme j’aime à dire, le fond c’est plus important que la forme, enfin, avec un minimum de forme bien sûr.
J’aurais voulu en dire plus mais je compte tout de même rentrer chez moi et ne pas rester toute la journée sur mon lieu de travail. Oui je suis un rebelle j’écris une critique au travail.
Pour conclure je dirais qu’on peut reprocher beaucoup de choses à ce jeu, comme je l’ai développé précédemment, mais pour moi il a été une vraie bouffée d’air frais, un ravissement quasi constant au cours de l’aventure, une petite pétite du jeu vidéo comme on en a qu’une fois tous les ans, qui procure vraiment un plaisir immense par ses particularités quand on prend le reste des jeux qui sortent constamment chaque année.
Un vrai régal, alors si vous n’y avais pas encore joué, que faites vous à lire ma critique ?