Direction artistique soignée et gameplay ingénieux au cœur du jeu
Dishonored, le jeu de l'année 2012, des critiques élogieuses des joueurs comme des professionnels, une vraie petite perle vidéo-ludique de cette gen, j'ai eu beau aimé ce jeu je trouve que tout ce que je viens de dire est très exagéré.
La réalisation est datée, très clairement, certaines textures sont vraiment indignes de l'époque à laquelle est sortie le jeu, alors oui ça a été dit et redit la direction artistique est très bonne, l'ambiance est là, elle est originale et les décors n'y sont pas pour rien et plusieurs fois je me suis retrouvé bouche bée face à certains environnements (si je devais en retenir je dirais la fête des Boyle). Il est évident que les développeurs ont mis l'accent sur l'aspect esthétique plutôt que technique, c'est un choix que je respecte mais je ne peux m'empêcher de m’arrêter fréquemment sur une texture disgracieuse (et il y en a un sacré paquet) pour me dire que ce jeu aurait vraiment eu besoin d'une meilleur optimisation, surtout sur PC avec options graphiques au maximum où on est pas habitué à voir ça dans des jeux récents aussi bien notés.
Le gameplay privilégie la qualité à la quantité, je m'explique : on a assez peu de pouvoirs (6 actifs + 4 passifs) mais ils sont vraiment différents les uns des autres et c'est en les combinant qu'on comprend leur potentiel et chaque nouvelle découverte est plaisante, pour les armes c'est la même chose, elles sont peu nombreuses mais on peut les upgrader, avoir accès à différents types de munitions avec l'arbalète par exemple (ce n'est pas sans rappeler un certain Deus Ex). Le level-design est ingénieux, plusieurs chemins sont possibles constamment, l'exploration des environnements de fond en comble est de mise et à mon avis certains m'ont échapper, c'est quelque chose de rare et précieux de nos jours où le couloir est à la mode. Néanmoins l'infiltration est en quelque-sorte forcée, la faute à un combat au corps-à-corps pas terrible (il m'est déjà arrivé de mourir d'un coup d'épée à travers un mur) et à un attroupement d'ennemis quand on se fait repérer donnant lieu à un combat plus ennuyeux qu'autre chose, le jeu ayant été d'avantage pensé pour l'infiltration.
Le scénario prend place dans un univers original (l'Angleterre Victorienne) que j'ai bien aimé, il y a plusieurs fins différentes (ma préférée étant la plus mauvaise aussi paradoxal que cela puisse paraître) mais l'histoire en tant que telle est assez convenue, peu de rebondissements m'ont surpris et notre degré d'implication dans le déroulement de l'histoire est très manichéen, à savoir ou vengeur sanguinaire soucieux du besoin de nutrition des rats, ou justicier pacifiste plus soucieux du bien être des humains. Une petite déception à ce niveau d'autant que le personnage principal que l'on incarne manque cruellement de personnalité, sans voix ni visage, là encore c'est un choix des développeurs, je le comprends mais je n'y adhère pas.
En somme Dishonored m'a plus au vue de sa direction artistique et de son gameplay ingénieux mais un peu déçu quand au scénario et à la réalisation technique.